Au Togo, selon une étude réalisée en 2010 par le ministère de la promotion, parmi les diverses formes de violences exercées sur les femmes, 91% sont d’ordre psycho moral, 34% d’ordre économique contre 41% d’ordre sexuel.
Face à cela l’Etat dans sa lutte permanente contre ce phénomène qui devient presque un mal qui gangrène la société togolaise, vient d’être doté de trois outils qui sont des argumentaires religieux et traditionnels de lutte contre les violences basées sur le genre.
Nouvel « outil puissant » qui vient renforcer l’arsenal de lutte contre les violences faites aux femmes, ce document q fait l’objet de vulgarisation jeudi à Lomé au cours d’une rencontre à laquelle ont pris part les confessions chrétienne, musulmane et traditionnelle qui en sont les acteurs.
Disponible dans chacune de ces trois communautés religieuses, le document résulte donc d’une union entre le Christianisme, l’Islam et le Traditionalisme qui se sont faits corps pour avancer des arguments solides pouvant décourager les uns et les autres à mettre fin à n’importe quel type de violence faite sur les femmes au Togo.
A chacune ses arguments ; cependant on note des points de convergence comme le respect mutuel au sein des couples, les relations incestueuse, l’héritage et veuvage dans le contexte équité genre et le lévirat chez les trois religions.
Au fin fond, il s’agit des argumentaires basés sur des passages bibliques pour l’un, et sur des passages coraniques pour l’autre et pour l’autre encore des passages basés sur les messages des ancêtres dénonçant les violences basées sur le genre.
Pour Dédé Ekoué Ahoefa, ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, ces argumentaires sont dorénavant des guides de références religieux et traditionnels pour lutter contre les violences féminines.
«Ces documents sont des outils pour ramener et garder sur le bon chemin ceux et celles qui utilisent des alibis dits religieux ou traditionnels pour justifier des actes de violence à l’égard des femmes », a-t-elle ajouté.
Une fois disponibles, ils ont besoin d’être divulgués, voilà pourquoi environ 250 exemplaires de ces documents ont été distribués aux autorités religieuses, administratives, politiques présentes à la cérémonie de vulgarisation.
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