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Prison civile de Lomé : Des décès qui suscitent interrogation
Publié le vendredi 23 janvier 2015  |  icilome


© Autre presse par DR
CABANO, un couloir de la mort pour des prisonniers malades au Togo


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Togo - 2136 détenus pour une prison construite pour 660 personnes. Voilà l’effectif pléthorique de la prison civile de Lomé que certains surnomment le « Guantanamo national ». C’est l’autre mouroir que redoutent les Togolais, avec des conditions hygiéniques déplorables. Ce qui cause des décès presque tous les mois.


Deux détenus sont décédés à la prison civile de Lomé dans la nuit du 15 au 16 janvier derniers dans des conditions très tristes. Atiamoua Antoine, le premier, la cinquantaine environ, est condamné pour homicide il y a 8 ans. Il est décédé d’une tuberculose.

Selon nos informations, le nombre de tuberculeux à la prison civile de Lomé ne cesse de croître. Mais des dispositions ne sont prises par les autorités pénitentiaires pour remédier à cela. La plupart deviennent tuberculeux après avoir partagé la même cellule avec des malades.

Ces tuberculeux ne bénéficient pas de soins de qualité. A la rigueur, ce sont des cache-nez qu’on leur distribue pour se protéger. Les pensionnaires de cette prison sont exposés à d’autres pathologies qu’ils n’avaient pas avant leur transfère.

Le second détenu, Ayouba Gaba (déféré le 20 octobre pour vol), est décédé des suites des maux de ventre le 15 janvier dernier après qu’il ai été transféré au Cabanon du CHU Sylvanus Olympio. Selon des sources proches de la prison, il n’aurait rien mangé une bonne partie de la journée du 14 janvier. C’était vers 14 heures qu’il aurait pris du haricot.

Un autre détenu dont nous ignorons l’identité, est décédé, lui, le 19 janvier dernier.

Le nombre de décès dans cette prison inquiète énormément. L’année 2015 vient à peine de commencer. Et déjà, on enregistre trois décès en ce mois de janvier qui n’est pas encore fini. On craint que 2015 n’enregistre plus de décès dans nos prisons que par les années antérieures.

Depuis toujours, les organisations des droits de l’Homme, tant nationales qu’internationales interpellent les autorités togolaises sur le danger que constitue le surpeuplement des prisons au Togo. Mais elles ne se complaisent que dans des promesses qui tardent toujours.

Pour décongestionner les prisons, le gouvernement a annoncé la construction d’une nouvelle prison à Kpalimé. Mais force est de constater que cette prison ne peut contenir que 200 détenus. Cela ne résout même pas le problème de la prison civile de Lomé seule.

L’année dernière, on a noté plus d’une dizaine de morts à la prison civile de Lomé. Les autorités togolaises sont appelées à prendre la mesure de la situation, car les prisonniers ont aussi leurs droits.

I.K.

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