Togo - L’espoir de la candidature unique de l’opposition, appelé de tous leurs vœux par les Togolais, s’éloigne au jour le jour. Les leaders de l’opposition semblent siffler la fin de ce projet, même si certains continuent de croire que la raison pourrait prévaloir à la dernière minute (une hypothèse peu probable).
Après Kofi Yamgnane de Sursaut-Togo, Alberto Olympio du Parti des Togolais, Dodji Apévon du Car, Jean-Pierre Fabre de l’Anc, Gerry Taama du Net, c’est Me Tchassona Traoré du Mcd et Aimé Gogué de l’Addi qui viennent d’annoncer leurs candidatures pour cette élection. Sans oublier David Ada et Pépé Dotsè, deux pasteurs qui veulent aussi s’essayer en politique.
Tous, autant qu’ils sont, évoquent l’impossibilité d’entente entre les leaders pour faire front commun contre le régime. D’où, selon eux, la nécessité d’aller chacun de son côté pour se positionner comme un « candidat stratégique » pour réaliser l’alternance.
Déjà, on annonce un autre congrès, celui de l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (Obuts). Messan Agbéyomé Kodjo, le président de ce parti, est déjà pressenti candidat pour porter le flambeau de la formation à l’élection présidentielle prochaine. Si cette information se confirme, il sera le huitième candidat de l’opposition, face à celui que le régime dégagera très prochainement.
Avec toutes ces candidatures, on se demande où va cette opposition. On sera à coup sûr en face de l’émiettement des voix lors de la présidentielle. Si Faure Gnassingbé, le candidat non encore déclaré de l’Unir, rassemble par exemple 35% des voix, devant tous les candidats, on le déclarera vainqueur de cette élection.
Alors que tous ces candidats réunis auraient 65% (la majorité des voix). Faure Gnassingbé continuera par diriger le Togo avec ce score minoritaire.
Finalement, on aura compris ceux qui disent que la carrière d’opposants marche très bien au Togo, puisque les leaders s’y plaisent.
En tout cas, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) est à pied d’œuvre. Selon des indiscrétions, l’élection présidentielle pourrait se tenir en avril 2015. En attendant la convocation du corps électoral, les leaders de l’opposition pourront continuer par fantasmer sur leurs intérêts partisans et personnels.
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