Le Président de la Cour Constitutionnelle, Aboudou Assouma s’engage à tout mettre en œuvre pour que la prochaine élection présidentielle en cours d’organisation soit transparente et apaisée.
Aboudou Assouma a fait cette promesse à l’issue d’une signature d’accord de financement de ses activités par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dans le cadre de la prochaine élection présidentielle.
A la suite des Organisations de la société civile (OSC) et la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC), c’est autour de la Cour Constitutionnelle de bénéficier de l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
La cérémonie de signature des documents de financement a lieu lundi à Lomé et rentre dans le cadre du projet de construire d’une infrastructure de paix dont l'un des objectifs est d'aider le Togo à créer les conditions d'un environnement propice à une paix durable.
L’accompagnement qui porte sur un appui financier de 23 millions de francs CFA, environ 47 000 dollars va permettre à la haute cour de procéder à la relecture des textes électoraux avec les institutions publiques impliquées dans le processus électoral, les partis politiques et la société civile.
«C’est une activité très importante qui vient d’être financée dans la mesure où elle va rassembler tous les acteurs prenant part au processus électoral… La Cour Constitutionnelle fera tout pour que les élections prochaines soient apaisées », a indiqué M. Assouma.
Cette déclaration a le mérite d’être analysée de prêt lorsqu’on sait qu’il y a quelques mois, le même Président de la Cour Constitutionnelle avait fait savoir que la porte était fermée pour les réformes constitutionnelles, adoptant ainsi la position du parti au pouvoir qui a progressivement évolué.
De même, Aboudou Assouma est décrié par plusieurs partis de l’opposition qui ne croient pas à son indépendance et son impartialité dans les processus électoraux en cours dans le pays.
En 2007, M. Assouma et sa Cour avaient été accusés par l’UFC d’avoir validée des élections fraudées. En 2010, Jean-Pierre Fabre et ses partenaires avaient accusé la même Cour d’avoir validé des résultats truqués au profit du candidat du pouvoir, Faure Gnassingbé. En 2013, le CST a tout simplement boycotté la Cour alors que les autres recours formulés par d’autres partis ont été purement rejetés.
L’année 2015 sera-t-elle la bonne occasion pour le Président de la Cour Constitutionnelle et son institution de recueillir toute l’adhésion des acteurs qui prendront part à l’échéance électorale ? Le futur nous le dira…