Le secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, Carlos Lopes, a estimé le 26 janvier que les attaques du groupe islamiste Boko Haram ainsi que les conflits au Soudan du Sud, en Centrafrique et en Somalie auront des effets « beaucoup plus graves qu’Ebola» sur l’économie africaine.
«Nous avons entendu des pronostics inquiétants sur les conséquences d’Ebola, mais ces prédictions sont fausses. Les trois pays touchés représentent moins de 1% du PIB de l’Afrique», a-t-il déclaré, notant que le Libéra, la Sierra Léone et la Guinée, «durement éprouvés, auront toutefois besoin d’un allègement de dette pour se remettre».
«Bien davantage que le virus Ebola, ce sont la baisse des cours du pétrole et des matières premières et les conflits armés qui menacent les économies africaines», a encore fait savoir M. Lopes, qui s'exprimait devant les ministres des Affaires étrangères du continent, réunis à Addis Abeba pour préparer le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA).
Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit encore une croissance économique en Afrique de 5% en 2015. «Ce chiffre reste supérieur à tous les autres continents», s'est félicité l’économiste, pour qui «les prédictions sur un possible coup d'arrêt au réveil africain n’ont pas lieu d’être».