Des enquêteurs et des magistrats du Togo, du Bénin, du Cameroun, du Ghana et du Nigeria participent du 27 au 29 janvier à Lomé à un séminaire consacré à la traite des êtres humains.
Cette réunion organisée par l’ambassade de France à Lomé est destinée à renforcer la dynamique de coopération et d’entraide pénale.
Elle est présidée par le ministre togolais de la Justice, Koffi Esaw et par l’ambassadeur de France au Togo, Marc Fonbaustier.
La traite des personnes est considérée comme la troisième forme de criminalité la plus répandue dans le monde, après le trafic d’armes et le trafic de stupéfiants. Elle génère un profit estimé à plus de 32 milliards d’euros par an, qui menace la stabilité des Etats en raison de l’économie souterraine engendrée par les profits liés à cette criminalité.
On estime à plus de 2,5 millions le nombre de victimes qui sont annuellement recrutées et exploitées à travers le monde. Les formes d’exploitation les plus répandues sont le travail forcé et l’exploitation sexuelle, mais on recense également d’autres formes d’exploitation telles que l’esclavage, la servitude et le trafic d’organes. Les pays de la sous-région ne sont pas épargnés par ce phénomène, à la fois pays d’origine, de transit et de destination des victimes de la traite.
Le séminaire de Lomé s’inscrit dans le cadre d’un projet régional d’appui à la lutte contre la traite des êtres humains dans les pays du Golfe de Guinée, financé par la coopération française. Ce projet vise à appuyer le renforcement des capacités nationales (système judiciaire et organisations de la société civile) et la consolidation des mécanismes de coopération régionale. Il a également pour objectifs de favoriser les échanges de bonnes pratiques et la mise en place d’actions communes destinées à renforcer la prévention, améliorer la répression et offrir une protection adaptée aux victimes.