Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

La lutte contre la pauvreté n’est pas un argument électoral
Publié le mardi 27 janvier 2015  |  Republicoftogo


© Autre presse par DR
Victoire Dogbé Tomegah : Redonner un sens à la citoyenneté


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


Transfert monétaire, Fonds national pour la finance inclusive, aide aux quartiers défavorisés, Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes, cantines scolaires, les initiatives en faveur des populations les plus démunies se sont multipliées ces dernières années. Victoire Tomégah-Dogbé, la ministre du Développement à la base, qui pilote une partie de ces projets fait le point. En toute objectivité et sans arrière pensée électoraliste. ‘Si la lutte contre la pauvreté s’apparente à de la politique, alors oui, je le revendique avec fierté’, déclare-t-elle dans l’entretien qui suit.


Republicoftogo.com : En quoi consiste le programme de transfert monétaire ?

Victoire Tomegah-Dogbè : C’est un filet de protection sociale. La prévalence de la malnutrition aigüe et le retard de croissance très élevé dans les régions de la Kara et des Savanes nécessitent de faire quelque chose. Le transfert monétaire vient en appui au programme de prise en charge nutritionnel (PPCN).

Concrètement, cette initiative consiste à octroyer mensuellement une somme de 5000 Fcfa aux femmes enceintes de plus de trois mois, aux mères/tutrices d’enfants de 0 à 24 mois et à celles ayant des enfants malnutris de 25 à 59 mois dans les localités les plus vulnérables de ces régions. Le dispositif est complété par des visites à domicile pour des séances d’information sur les problématiques de la nutrition et de la protection de l’enfant.



Nous ciblons 21.500 ménages sur une période de 3 ans. L’objectif est de voir émerger de nouveaux comportements en matière de nutrition et de protection de l’enfant, notamment l’enregistrement des naissances, la traite des enfants, la scolarisation, les violences physiques.

Il faut briser le cercle vicieux de la pauvreté en mettant toutes les chances du côté de enfants.

Republicoftogo.com : Certains estiment que ces initiatives s’inscrivent dans une perspective purement électoraliste

Victoire Tomegah-Dogbè : Si la lutte contre la pauvreté s’apparente à de la politique, alors oui, je le revendique avec fierté. Soyons un peu sérieux, ce programme s’étale sur 3 ans. L’Etat fait face à ses obligations vis à vis de la population, tout simplement.

Il n’existe aucun critère politique dans l’attribution des subventions mais une réelle détermination pour aider les foyers les plus vulnérables.

Republicoftogo.com : Le Fonds national pour la finance inclusive (FNFI) a été lancée il y a un an. Les premiers résultats sont-ils encourageants ?

Victoire Tomegah-Dogbè : Non seulement c’est encourageant, mais ils vont au-delà de nos prévisions. L’APSEF (Accès des pauvres aux services financiers, ndlr) a déjà bénéficié à 331.000 personnes. D’autres produits seront lancés dans les semaines à venir cette fois en direction des jeunes et des paysans. L’idée générale est de permettre à tous les Togolais d’avoir accès au crédit pour développer leurs activités.

Notre ambition est d’atteindre le chiffre de 2 millions de bénéficiaires du FNFI.

Republicoftogo.com : Qu’en est-il pour le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ) ?

Victoire Tomegah-Dogbè : Rien que pour l’année écoulée, 1400 micro et petites entreprises ont été créées grâce aux aides fournies par le FAIEJ et 2000 emplois directs ont été créés. L’esprit entrepreneurial se développe, c’est très bien.

Republicoftogo.com : Combien d’enfants espérez-vous toucher avec le programme de cantines scolaires initié l’année dernière ?

Victoire Tomegah-Dogbè : Grâce au soutien de la Banque mondiale, nous espérons offrir des repas gratuits et quotidiens dans les écoles à plus de 68.000 élèves du primaire dans les 5 régions du pays.

 Commentaires