Trouver le ciment au Togo est devenu depuis quelques mois, un véritable calvaire que subit malheureusement les Togolais malgré que le pays dispose de trois cimenteries, avec bientôt une quatrième dont la première pierre a été posée par le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé à Awandjélo dans la Kozah le 14 janvier dernier. Chose inadmissible qui fait rougir les populations qui se demandent pourquoi une telle pénurie ?
La pénurie de ciment qui se constate avec étonnement au Togo suscite beaucoup de réaction au sein de l’opinion. Face à cette réalité, des investigations ont été faites pour avoir une idée claire de la situation. Selon les informations, la pénurie n’a rien à avoir avec le taux de fabrication du ciment par les trois cimenteries en activités. Elle découle du business qui se fait autour de la matière, entre les différents réseaux qui en tirent profit. Le ciment togolais tire sa convoitise de sa qualité. Cet aspect constitue un mobile sur lequel se base les cimenteries pour favoriser le convoiement du ciment togolais vers des pays voisins qui viennent l’acheter plus cher que les consommateurs togolais. Cette information semble inacceptable surtout que le ciment coûte plus cher au Togo que dans les autres pays.
Certains estiment que la pénurie est due au fait que plusieurs chantiers sont ouverts dans le cadre de la construction des infrastructures routières lancées par le gouvernement, qui aurait demandé intimé l’ordre aux cimenteries d’alimenter plus les travaux publics que les populations.
Autre son de cloche toujours lié à l’aspect business, il y aurait des commerçants puissants qui s’approprient le droit d’achat en gros du produit, ce qui leur permet de passer par des peaux de vins pour bloquer les commandes, histoire de n’être que les seuls à y avoir accès. Ceci leur permet de revendre le produit à un prix plus cher que le normal. Cet argument semble vrai puis que selon nos informations, le paquet de ciment serait vendu actuellement à 5000 francs CFA à Lomé et ses environs, au lieu de 4200 francs CFA, prix officiellement connu.
Et pour parvenir à acheter un seul paquet, c’est la croix et la bannière. La preuve, plus un seul jour ne passe où des queues ne soient faits dans certains points de vente appartenant à ces commerçants cités haut. Sur le tronçon Gbossimé – Adéwui, le phénomène prend de l’ampleur. Les populations font la queue et envahissent la voie publique.
On y voit des camions prêt à charger et des togolais se bousculant juste pour un seul paquet. Fort curieusement, la préférence est faite aux camions au détriment des pauvres populations obligés de rentrer bredouille à la maison. Selon ceux-ci, les propriétaires des camions sont les plus offrants, donc paient au-delà du prix normal.
En conséquence, les chantiers sont bloqués et les entreprises qui emploient sur ces chantiers des ouvriers sont obligés de subir le mécontentement de ceux-ci, ne pouvant pas satisfaire les besoins des ouvriers obligés d’observer un congés technique imprévu.
Face à cette situation, il convient d’attirer l’attention de l’autorité afin de situer les responsabilités et mettre fin à cette situation qui permet à une minorité de s’enrichir au dos de la majorité.... suite de l'article sur Autre presse