Les organisations islamiques du Togo ne sont ni Charlie ni terroristes

Société

Publié le jeudi 29 janvier 2015 | Togo Breaking News

© aLome.com par Parfait
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Justice et droits de l’homme

En conférence de presse mercredi à Lomé, le Collectif des Organisations islamiques du Togo a condamné avec fermeté et l’attentat contre le journal satirique français Charlie Hebdo du 7 janvier dernier et les caricatures du prophète Mahomet qui s’en ont suivi.

Selon ce collectif de quatre associations que sont le Réseau des Femmes Musulmanes d’Afrique (REFMA-TOGO), l’Association Islamique de Bienfaisance pour le Développement (HADIS), l’Association des Cadres Musulmans au Togo (ACMT) et l’Association des Elèves et Etudiants Musulmans au Togo (AEEMT), elles ne sont ni terroristes, ni Charlie. Elles disent donc non à la violence et non à l’offense à l’égard de Mahomet.

« S’il est vrai que nous soutenons la rédaction de Charlie Hebdo en raison des crimes qui ont été commis dans ses locaux, nous exprimons notre grand malaise face à sa face de la liberté d’expression, laquelle selon elle doit pouvoir se moquer de tout et blasphémer, comme l’a argumenté Richard Malka, l’avocate de Charlie », a laissé entendre Assadou KOLANI, Président de l’ACMT.

Profitant de l’occasion pour témoigner leurs compassions aux familles des 17 victimes de cet acte « criminel », le Collectif n’a pas manqué de faire cette mise au point qui concerne les vrais acteurs de ces genres d’actes qu’on constate actuellement un peu partout dans le monde.

«Les réels motifs de ces actes barbares perpétrés au nom de l’Islam à travers le monde n’ont rien à voir avec la religion», a-t-il soutenu.

D’après ces fidèles de Mahomet, les musulmans sont aussi victimes de ces actes terroristes au même titre que les non musulmans. Sur ce, vouloir déplacer le sujet vers une prétendue « guerre des civilisations » comme l’avait affirmé l’ex président Nicolas SARKOZY serait une grosse erreur d’analyse et de jugement car, argumente-t-il la barbarie et l’horreur ne sont pas une civilisation mais des fléaux.

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