Le Golfe de Guinée est caractérisé par le phénomène de traitre des êtres humains qui fait beaucoup de victimes. Pour lutter contre ce fléau, l'ambassade de France au Togo, a organisé en collaboration avec les pays du Golfe de Guinée, un atelier régional de mise en réseau et d'échange qui se déroule du 27 au 29 janvier 2015 à Lomé.
Cette rencontre rassemble des délégations venues du Benin, du Cameroun, du Ghana, du Nigéria, des magistrats et des enquêteurs togolais. Elle servira à faire tomber les cloisons et mobiliser ces acteurs contre l'impunité des trafiquants d'êtres humains et offrir une protection adaptée aux victimes.
Selon les propos de l'ambassadeur de France au Togo « les criminels impliqués dans les formes de traite humaine spéculent sur la fragilité des cadres juridiques, sur les différences ou contradictions entre les systèmes légaux, sur la désorganisation des services de répression, voire sur les barrières linguistiques pour faire prospérer leurs activités ».
« Il est indispensable de leur opposer un front commun, on doit être déterminés à arrêter ces criminels et déployer une coopération régionale intense », a-t-il ajouté.
Les magistrats et les enquêteurs étant les plus concernés dans la lutte contre la traite des êtres humains, une spécialiste de la traitre des êtres humains, Mme Caroline Charpentier est venue de la France pour doter les acteurs des moyens nécessaires dans cette lutte.
Durant ces trois jours de travaux, il est prévu des échanges sur l'état actuel de la coopération entre les pays concernés, la proposition des pistes d'actions communes et des initiatives qui pourraient être soutenues par la coopération française.
Cet atelier a été ouvert par M. Koffi Esaw, ministre de la justice togolais qui soutient que c'est par une synergie des actions internationales et régionales qu'on pourrait venir à bout de ce fléau.
La traite des personnes est considérée comme la troisième forme de criminalité la plus répandue dans le monde, après le trafic d'armes et de stupéfiant et rapporte plus de trente deux (32) milliards d'euros par an. Les victimes sont recrutées et emmenées d'un pays à un autre ou d'une région à une autre par des trafiquants qui utilisent la tromperie ou la contrainte. Les pays du Golfe de Guinée sont les pays d'origine, de transit et de destination des victimes de ce fléau qui ignore les frontières. Ainsi la lutte aussi doit être coordonnée entre ces Etats.