Togo - S’avance-t-on vers un nouveau bras de fer entre les étudiants de l'Université et les autorités? Tout porte à le croire. Le Mouvement pour Épanouissement de l’Etudiant Togolais (MEET) dirigé par Komlanvi Akomabou Kondo a convié ses camarades à une gigantesque assemblée générale ce jeudi à l'Université de Lomé. Les raisons qui justifient cette AG ont trait au problème des bus et à l’augmentation des frais de logements universitaires
Le mécontentement du MEET se fonde sur le fait que, sur plus d'une dizaine de bus affectés à l'UL, seul un bus est toujours opérationnel.
"Nos camarades n’arrivent plus à venir sur le Campus pour suivre les cours. Les autorités nous ont dit que les bus sont tombés en panne et qu’ils n’ont pas de moyens pour les réparer", a déploré Komlanvi Akomabou Kondo.
Outre les problèmes des bus, le MEET met sur le tapis, la question des frais de logements universitaires. Ces frais ont connu une augmentation que le MEET juge trop élevée. A titre d'exemple, pour une chambre qui revenait aux étudiants à 4000fcfa, il faut désormais débourser 12500 Fcfa pour les étudiants de Lomé tandis que la même chambre revient aux étudiants de Kara, à 8000 Fcfa.
"En tant que principal mouvement estudiantin, nous ne devons pas rester les bras croisés et voir la situation s'empirer. Nous devons mettre mettre la pression pour avoir de nouveaux bus ou pour que les bus tombés en panne soient réparés", fait savoir le président du MEET.
S'agissant des frais liés au logement, le MEET n'accuse pas les autorités pour ce qui est de son augmentation. Pour le MEET, ce ne sont pas les autorités universitaires qui ont fait cette augmentation, mais c’est une entreprise dénommée Module système qui a rénovée les cités et a augmenté les frais de loyers. Face à cette situation, le MEET n'entend pas rester inactif.
Le mouvement veut se battre avec les tous les moyens dont il dispose afin que, les étudiants puissent rentrer dans leur droit
"Nous allons nous battre jusqu’au bout pour que les anciens frais de loyers des cités soient retablies. Car, c’est un coup dur pour la communauté estudiantine", avertit Akomabou Kondo.
Comment se déroulera l'AG de ce jour sur le campus de Lomé? Difficile de le savoir mais ce que redoutent les uns et les autres, c'est que, ce sera une partie très chaude pour les étudiants. Les manifestations estudiantines ont été de tout temps réprimés et des échauffourées entre étudiants et forces de l’ordre en constituent le menu.