Les mouvements saisonniers de bétail existent dans l’ensemble des pays d’Afrique de l’Ouest.
C’est un moyen ancestral d’éviter l’épuisement de la végétation.
La transhumance peut parfois créer des tensions entre paysans étrangers et autochtones avec la destruction des cultures par les bovins.
Mais le plus souvent, éleveurs et cultivateurs trouvent un terrain d’entente, notamment par des échanges commerciaux - par exemple des fumures de parcelles contre le glanage des chaumes de mil ou de sorgho.
Le gouvernement entend favoriser une transhumance apaisée.
Pour cela, il a élaboré un plan de gestion qui tient compte des divers aspects relatifs à la sécurisation de ce mode d’élevage.
L’objectif est de favoriser une insertion harmonieuse des transhumants au Togo et de valoriser leur contribution à l’essor de l’économie nationale.
C’est dans ce cadre que Lomé accueille depuis jeudi une réunion régionale sur ce thème. Elle rassemble des responsables politiques et administratifs du Togo, du Bénin, du Burkina Faso et du Niger ainsi que des représentants de la Cédéao, du CILSS (Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel) et de l’UEMOA.
Le ministre togolais de l’Agriculture, Ouro-Koura Agadazi, espère convaincre ses homologues d’adopter plusieurs mesures simples et efficaces. Il cite, notamment, une législation agropastorale sous régionale, l’élaboration d’une carte de transhumance communautaire intégrée et l’Institutionnalisation de la concertation entre les pays de départ et les pays d’arrivée.
La campagne nationale de transhumance débute le 30 janvier au Togo.