Togo - Dans un espace médiatique togolais ou une floraison d’organes de presse commence à voir le jour, ce qui préoccupe le plus, c’est la quête permanente du professionnalisme et le respect des règles liées à l’exercice du métier d’information.
La quête de professionnalisme dans le monde des médias togolais devient une préoccupation de premier ordre. Si les principaux concernés, les journalistes eux-mêmes, sont conscients de cet état de chose, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), l’organe chargé de la régulation des médias l’est encore plus. L’institution dirigée par Kokou Tozoun ne veut pas rester les bras croisés surtout à l’ère des nouvelles technologies de l’information favorisant la création de nombreux journaux en ligne. Aussi la grande interrogation demeure à ce jour pour la HAAC, "comment arriver à réguler les sites internet?"
La réponse à cette interrogation a été donnée par Donko Balogou DONKO, vice-président de la HAAC lors de l’atelier initié par l’Institut des médias pour la démocratie et les droits de l’homme (IMD2H) en collaboration avec l’Association togolaise de la presse privée en ligne (ATOPPEL).
Occasion pour M.Balogou d’estimer que, le professionnalisme fait défaut à la presse togolaise. De nombreuses plaintes ne cessent de parvenir à la HAAC confie-t-il.
"Les dérapages les plus déconcertants sont constatés au niveau de la presse en ligne. Les structures sont mises en place au niveau de la Haute autorité, nous voulons également en faire autant, mettre en place des structures pour pouvoir réguler la presse en ligne, avait laissé entendre Donko Balogou.
Et comme solution, le vice-président a indiqué que, l’institution envisage un texte à déposer sur la table du parlement en vue de la régulation de ce secteur étant donné que le Togo ne dispose pas d’une réglementation en la matière. Initiative trop bonne mais seulement très limitée. Car des spécialistes dans le secteur informatique avoue que, s’il est facile de contrôler les journaux imprimés, la télévision et les radios dans un pays, il est difficile de contrôler les sites en ligne. Puisque, la régulation dont il question, est trop limitée au niveau de la HAAC.
Comment la HAAC peut-elle arriver facilement à réguler les journaux quand on sait que, un propriétaire d’un journal à cette possibilité d’héberger son journal très loin de son pays et a même la possibilité de travailler s’il le veut dans l’anonymat.
Aujourd’hui, avec le degré avancé des TIC, il serait très difficile de mettre au pas, les journaux en ligne à moins que, l’intention, est de procéder à la fermeture des sites les plus vulnérables.