Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Drame de l’Usine Nina : Un silence coupable des OSC
Publié le lundi 2 fevrier 2015  |  icilome




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Togo - Il leur est reproché de s’absenter du terrain social, où elles sont pourtant sensées être plus actives. Les Organisations de la Société Civile puisqu'il s'agit d'elles, sont visibles tout le temps dans le domaine politique. Elles se substituent même parfois aux hommes politiques, cherchant parfois à résoudre des problèmes politiques à leur place. Les drames survenues ces derniers jours, le meurtre d'une jeune fille à Bè-Kpota et le décès d'une employée de la société Nina en sont encore une illustration. Les Organisations de la société sociale (OSC) étaient aux abonnés absents.


Le meurtre d'une jeune togolaise par un ressortissant Ibo, le décès d’une autre jeune fille dans la société Nina dans des conditions troubles, sans oublier les nombreux braquages dont les honnêtes citoyens continuent d’être victimes ; voilà des événements qui devraient tirer la société civile de son sommeil, surtout celle qui se retrouve dans le bloc des organisations de défense des droits de l’Homme (ODDH).

Malheureusement, il est très rare de les voir intervenir sur ces questions. Ces organisations donnent l’impression d’attendre que quelqu’un les saisisse avant de réagir. Sur l’affaire de la jeune fille tuée par un Ibo, elles sont restées muettes comme des carpes. Bis repetita concernant le drame de la société Nina en fin de semaine dernière. Pas le moindre communiqué, pas la moindre saisine pour interpeller les responsables de la société.

Pour de nombreux observateurs, il faut que ces organisations de la société civile repense leur fonctionnement. Même en politique, elles ne jouent qu’un rôle de second rang, alors que dans les autres pays de la sous-région, le Burkina Faso notamment, c’est la société civile qui a pris ses responsabilités en changeant le cours des événements.

Quand on prend les organisations de défense des droits de l’Homme au Togo, on a l’impression qu’elles ne réagissent que quand il s'agit de prendre la défense de certaines personnalités. Les cas sont légions, Kpatcha Gnassingbé dans l’affaire d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, Pascal Bodjona dans l'affaire dite d'escroquerie internationale, Bertin Agba dans la même affaire et bien d’autres.

Mais lorsqu’un citoyen lambda a des démêlés avec la justice ou se sent brimé par une société étrangère où des expatriés marginalisent, oppriment et font subir toutes sortse de traitements inhumains et dégradants aux autochtones, ces organisations surprennent par leur inaction.

On se demande aujourd’hui combien d’avocats, membres de ces organisations ont déjà proposé leur service aux proches des victimes des deux événements précités. « Nous n’avons pas encore porté plainte contre le Ibo. Nous voulons le faire, mais on ne sait pas encore comment procéder », nous a confié l’oncle de Djogbéssi Elise, la jeune fille dont le corps a été découvert dans la maison du Ibo.

Comment un tel crime, qui est allé au-delà même de nos frontières ne puissent pas interpeller les défenseurs des droits de l’Homme ? Certes, il faut condamner par des communiqués pondus et lus à travers les médias, mais le mieux serait de faire en sorte que la justice soit rendue, afin de décourager les potentiels candidats aux crimes.

Concernant le second cas de décès ce vendredi de la jeune Agbalégnon, employée à la société mèche Nina, morte dans des conditions déplorables, on n’a pas encore de réaction de ces organisations. C’est le silence radio pour le moment.

Il est aujourd’hui regrettable que de telles choses se passent dans notre pays, mais que la société civile ne réagisse pas. Dans tout pays, là où les politiques ont échoué, c’est la société civile qui prend les choses en main et fait régner l’ordre. Mais ici, tout porte à croire que les deux ont abdiqué.

I.K.

 Commentaires