Dame Juliette, la cinquantaine, veuve avec un enfant, revendeuse de beignets sur les pavés de Djidjolé a été victime d’une agression au petit matin du samedi 31 janvier dernier derrière le commissariat de Djidjolé dans la banlieue Nord de Lomé, lorsqu’elle revenait d’une veillée de prières.
Elle a reçu neuf coups de poignard répartis à la nuque, au dos et sur les bras. Alertés, nous nous sommes transportés sur les lieux et malgré les vives douleurs qui irradiaient de ses nombreuses blessures, elle a pu nous livrer les circonstances de son agression, dont le mobile exact reste pour l’instant un mystère.
«Le vendredi dernier, j’étais partie à une veillée de prières dans l’enceinte du Collège Protestant d’Agbalépédo. La veillée a pris fin vers 4h30 minutes. Je cheminais avec cinq autres membres de notre église et un niveau, nous nous sommes séparés et chacun a pris son chemin.
A quelques pas de notre maison, deux jeunes hommes à moto venant du côté de l’école primaire de Batomé, m’ont croisée. Moi j’avais cru qu’ils ont continué leur chemin, mais ils ont rebroussé chemin et m’ont poursuivie. Au moment où je sortais la clé de la serrure pour ouvrir le portail, l’un d’eux a sauté sur moi et tous deux nous sommes tombés. Il tenait ma tête et c’est là que je me suis rendu compte qu’il tenait un long couteau. Lorsque j’ai senti qu’il tentait de m’égorger, j’ai serré le menton contre la poitrine pour l’empêcher de me trancher la gorge. Je lui ai dit de prendre mon sac qui ne contenait que la Bible, si c’est ce qu’il voulait. Il ne parlait pas et cherchait par tous les moyens à me tuer.
Comme il n’avait pas accès à ma gorge, il m’a plongé le couteau dans la nuque, l’a tourné dans la blessure avant de la faire ressortir et de le plonger une seconde fois. Puisque je résistais malgré ses efforts, il m’a blessé au bras et au dos. Je criais, mais personne ne sortait. Il a fallu que je crie de plus belle et préciser que c’est moi avant que les voisins ne se manifestent.
Lorsque mes agresseurs ont senti qu’un voisin s’approchait, ils ont fui avec leur moto en emportant mon sac contenant ma Bible. Le voisin, assisté d’un soldat les ont poursuivis mais ils n’ont pas pu les avoir. J’ai été transportée à CHU Sylvanus Olympio, où j’ai reçu les soins. C’est lorsque je suis revenue de l’hôpital que certains voisins m’avaient fait savoir qu’ils avaient eux aussi vu deux jeunes hommes sur une moto à l’endroit où moi aussi je les avais vus avant qu’ils ne m’agressent », nous a-t-elle déclaré.
Pour l’instant, le mobile de cet acte odieux reste encore un mystère, mais la Police est à pied d’œuvre pour démasquer ces assassins.
