Se basant sur le chronogramme défini par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le président de l'Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre a estimé mardi que l'élection présidentielle ne pourra pas se tenir dans le délai constitutionnel compris entre le 17 février et le 05 mars 2015.
Cette réaction du chef de file de l'opposition, candidat à la prochaine élection présidentielle fait suite à la sortie lundi du Président de la Cour Constitutionnelle, Aboudou Assouma qui demandait dans un communiqué aux personnes intéressées par l'élection présidentielle de déposer leur candidature auprès de la CENI, au moins 45 jours avant le scrutin.
M. Fabre a déclaré que le délai constitutionnel était « matériellement impossible à respecter » si on s’en tient au rétro-planning élaboré par la Céni et à « toute la série d’opérations » à organiser suite à l’affichage définitif des listes électorales. En effet, la CENI a lancé les opérations de révision de listes électorales le 20 janvier et qui devront prendre fin le 23 février prochain.
Or le Code électoral prévoit que le corps électoral soit convoqué par le gouvernement, sur proposition de la CENI, chargée d’organiser et de superviser le scrutin.
Le candidat à la présidentielle pense que le pays va se retrouver dans un vide constitutionnel et il va falloir s’asseoir pour discuter. "Ce que l’on demande depuis longtemps", a-t-il ajouté.
On n'ignore de quoi abordera le nouveau dialogue que demande Jean-Pierre Fabre mais le moins qu'on puisse dire actuellement est que le pouvoir et l'opposition, plutôt UNIR et l'ANC ont bloqué les réformes sur la limitation de mandats présidentiels et au rétablissement du mode de scrutin à deux tours.