La lutte contre l’insalubrité publique n’est pas forcément l’affaire des Gouvernants. C’est une lutte qui implique tout le monde. Pour leur part, les organisations de la société civile jouent aussi leur partition.
C’est le cas de l’association Action en Faveur de l’Homme et de la Nature (AFHON) qui a initiée ce mardi 03 Février à Lomé, un atelier de renforcement des capacités en vue d’une amélioration de la gestion des dépotoirs intermédiaires dans les préfectures du Golfe et Zio dans le Sud Togo.
Prolifération des moustiques, mauvaises odeurs, pollution de l’environnement et des nappes d’eaux souterraines ; les effets néfastes causés par les problèmes d’insalubrité sont nombreux. Dans les villes, la problématique de la gestion des ordures ménagères demeure, surtout avec la prolifération des dépotoirs intermédiaires en dépit des initiatives et autres actions de gestion de ces ordures qui le plus souvent, se heurtent au manque de moyens financiers et aux problèmes d’organisation et de décentralisation et aussi à certaines pratiques inciviques de la population.
Favoriser un partage d’expériences et faire un état des lieux des politiques de gestion des déchets pour la formulation de recommandations et stratégies en relation avec les réalités du moment, c’est à ce souci que répond l’organisation de cette rencontre soutenu par l’Ambassade de France au Togo. Pendant une journée, les cadres des Ministères impliqués, les responsables des délégations spéciales de la ville de Lomé, de la Préfecture du golfe et du Zio, des responsables d’Ong, des Comités de Développement de Quartier (Cdq) et de structures de pré-collecte des ordures ont ainsi à s’échanger avec les spécialistes des politiques de l’environnement et de l’assainissement.
La Directrice de l’association Afhon, Mme Sandra FREITAS explique que cette activité relative à la gestion améliorée des dépotoirs intermédiaires s’inscrit dans le cadre du projet dénommé « diversification de l’offre de combustibles domestiques par la valorisation énergétique des déchets dans le Golfe et le Zio ».
Pour M. Napo Sapol OUADJA, Chef division de prévention des risques, représentant de Directeur national de l’assainissement à cet atelier, la problématique de la gestion des ordures est une préoccupation qui n’est pas à démontrer au même titre que les questions de développement durable qui restent un enjeu majeur. « Le présent atelier est un atout pour amener la population à un changement de comportement en adoptant les bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement et surtout aller vers la valorisation de nos déchets qui constituent une matière fondamentale qui doit être considérer comme une ressources à valoriser et en faire de la richesse à travers la création d’emploi », a-t-il ajouté.