23 millions soit 47.000 dollars, c’est le montant que le Programme des Nations-Unies pour le Développement va débloquer à la cour constitutionnelle du Togo pour financer des activités liées au scrutin présidentiel de 2015.
Si le PNUD est dans son rôle diplomatique de renforcer et d’accompagner certaines institutions, il est important de rappeler que la cour constitutionnelle n’est pas l’exemple d’une institution responsable et indépendante. La cour constitutionnelle du Togo reste un instrument au service du clan cinquantenaire au pouvoir autant sous Gnassingbé premier que 2.
Même si le PNUD pense bien faire en finançant une série d’activités dont des ateliers sur le rôle et les missions d’une telle juridiction, il n’est pas exagéré d’affirmer que même un millier d’atelier ne ferait de la cour constitutionnelle du Togo, un organe au service du peuple togolais et au service du droit.
Ces ateliers et activités n’empêcheront pas Aboudou Assouma, président de la cour et ses collègues de proclamer un président de la république qui n’a jamais pourtant gagné aucune élection.
Les institutions internationales, à ce stade doivent savoir faire la part des choses pour ne pas paraître comme des organes de caution à un régime réfractaire à l’alternance et à la démocrate.
Le PNUD ne sait-il pas que la cour constitutionnelle, la justice, l’assemblée nationale, la commission électorale, l’armée en tant qu’institution, la HAAC et autres sont aux ordres de Faure Gnassingbé et amis ?
«L’organisation d’élections justes, transparentes, crédibles et apaisées est une donne fondamentales susceptible de contribuer à la consolidation de la paix pour un processus de développement harmonieux du Togo » affirme pourtant madame Khardiata Lo N’diaye, la Représentante Résidente du PNUD au Togo. En réalité, Aboudou Assouma et collègues ont besoin de formation sur le sens des responsabilités, le respect des textes et du peuple togolais et pour cela aucun financement n’est nécessaire.
D’ailleurs, la réaction laconique du président de la cour est à la hauteur de la nonchalance avec laquelle le destin de toute une nation est scellé par des personnalités qui n’ont aucun sens de la responsabilité, une institution où se décide l’avenir de tout un peuple maintenu dans l’obscurantisme par des magistrats plus que véreux.
Le ministère de la sécurité et de la protection civile a également bénéficié de financement de la part du PNUD pour la formation des agents de la force de sécurisation de l’élection présidentielle, sans oublié l’appui du PNUD à la HAAC. Ce ne sont pas ces appuis qui empêcheront les forces de l’ordre de courir avec les urnes sous les aisselles ou que la HAAC ne ferme les radios de façon arbitraire.
Le PNUD peut financer des projets dédiés au bien-être des populations togolaises plutôt que d’appuyer des institutions incapables de se conformer à leur cahier de charge.
En effet les autorités togolaises ont demandé à la suite d’une mission d’évaluation des besoins électoraux a recommandé que la communauté internationale l’accompagne au cours du processus électoral de 2015 en appuyant les organes de gestion. Faut-il continuer à appuyer des états anti démocratique qui n’ont que faire des missions d’observations électorales au nom d’un quelconque appui que les Nations-Unies doivent faire au pays notamment africains?