Togo - Les 500.000 signatures que deux organisations de la société civile togolaise veulent collecter et qui doivent être transmises à la Cour Constitutionnelle pour exiger les réformes sont loin d'aboutir. A ce jour, seuls quelques étudiants ont pu signer. Et le reste?
Le 13 novembre 2014, a été lancé sur toute l'étendue du territoire national, l'initiative le Référendum d’Initiative Populaire (RIP), visant à collecter 500.000 signatures pour demander la tenue d'un référendum. Ceci pour vite aller aux réformes constitutionnelles et institutionnelles réclamées par les Togolais en vue de la limitation du mandat présidentiel, le mode de scrutin à deux tours et bien d'autres.
Initié par le Collectif de Résurgence de la Diaspora (CRD)-TOGO) et le Mouvement KEKELI (MK), le premier bilan dressé par les initiateurs est amer: les togolais ne se sont pas mobilisés autour de l'initiative. Les résultats sont decévants au point que, les initiateurs ne cessent de s'interroger sur ce que veulent les togolais "Togo, où se trouvent tes valeureux et dignes enfants ?". C'est ce que veulent savoir les initiateurs.
Pour Dr Atsu Kwasi, l'un des initiateurs, la campagne n'a mobilisé que des étudiants. Il rend gloire avant d'appeler les togolais à un sursaut patriotique, puisque la seconde phase de la collecte des signatures va se poursuivre.
M.Atsu Kwasi lance un appel aux populations afin qu'elles sortent massivement pour pa rticiper à la campagne de collecte de signatures pour le Référendum d’Initiative Populaire sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Cette étape reste la dernière chance.
"Aujourd’hui plus que jamais c’est la seule voie pacifique à même d’éviter des lendemains incertains à notre pays pris en otage par des politiciens extrémistes et affairistes qui risquent de l’embraser par inconséquence", a déclaré M.Atsu.
A en croire le Collectif de Résurgence de la Diaspora (CRD)-TOGO) et le Mouvement KEKELI (MK), il faut que d'ici le 15 mars 2015, soit déposée sur la table de la Cour Constitutionnelle, les 500.000 signatures pour que le référendum soit possible afin d’éviter l’escroquerie électorale en cours de préparation.
Au-delà des réformes constitutionnelles, le CRD et le Mouvement Kékeli espèrent que les réformes globales du cadre électoral doivent porter sur:
l’audit du fichier électoral, la traçabilité et la sécurisation des bulletins de vote à authentifier, l’obligation de sceller convenablement les urnes disposant d’un numéro de série unique, la compilation et la transmission des résultats, le renforcement des sanctions et des peines à étendre aux délits de fraude électronique, la prise en charge financière des différents délégués représentant les partis politiques, la proclamation des résultats provisoires et définitifs de même que la gestion du contentieux électoral notamment le rallongement du délai de recours devant la Cour constitutionnelle de 48 heures à 5 jours ouvrables afin de donner suffisamment de temps aux requérants pour réunir toutes les preuves de leurs allégations sur les irrégularités ayant entaché le processus électoral, fait savoir le CRD et le MK. Ces deux structures ont exhorté M.Faure Gnassingbé à tout faire pour mettre en œuvre les accords signés, notamment l'Accord Politique Global (APG) de 2006 en limitant le mandat présidentiel et rétablir le mode de scrutin à deux tours.