« L’ANC et Cap 2015 ont dû sacrifier les réformes au profit d’une candidature unique », selon Jean Kissi

Politique

Publié le vendredi 6 fevrier 2015 | Le Télégramme du Togo

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Jean KISSI, Député du Comité d’Action pour le Renouveau ❨CAR❩

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Activités des partis politiques 2015

Togo - Le débat sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles est loin de terminer. Invité CE jeudi d’une émission de nos confrères de radio Victoire FM, l’honorable Jean Kissi du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) est revenu sur le sujet ainsi que la position de son parti, le CAR, au cas où ces réformes ne seraient pas opérées avant la présidentielle de 2015 comme ils le souhaiteraient.

Pour M. Kissi, « si aujourd’hui ces réformes ne sont pas encore opérées, cela est à mettre à l’entière responsabilité de deux partis, d’une part l’Union pour la République (UNIR) et l’Alliance nationale pour le changement (ANC). Ceci à cause de leur intransigeance sur leur position. L’un (Unir) veut qu’on remette balle à terre et l’autre (ANC) se cache derrière la Cour constitutionnelle pour décider de la recevabilité de la candidature du président sortant Faure Gnassingbé. Ce qui est inadmissible car il n’est un secret pour personne que la Cour constitutionnelle va approuver la candidature de Faure».

L’honorable Kissi fait observer qu’aujourd’hui il faudra qu’on fasse la différence entre les partis politiques de l’opposition. On en dénombre deux, il y a un courant qui est républicain et un autre qui est révolutionnaire. Cette dernière est celui de la lignée de Gilchrist Olympio qui, bien que s’étant séparés de leur ancien mentor ont toujours ce caractère révolutionnaire dans leur stratégie de combat politique. « Je leur avais dit au moment du conclave qu’on ne peut pas sacrifier les réformes au profit d’une quelconque candidature unique de l’opposition car si on arrivait à décrocher les deux tours cette option est réglée. Mais ne voulant pas m’écouter le CAR est parti. Mais aujourd’hui, c’est ceux avec qui il avait partagé la même assiette (ADDI, NET, MRC) qui le disent maintenant », a-t-il déclaré. « Et même je peux vous assurer que si on taxe les partis politiques de duplicité, c’est vrai car comment peut-on comprendre que les gens vont à leur meeting et disent à leurs militants que si le texte de révision constitutionnelle est voté, Faure ne se présentera pas mais devant les députés de Unir dans la salle de concertation, disent qu’ils n’ont aucune arme pour empêcher le monsieur de se présenter. C’est pourquoi je vous dis de toujours faire la différence entre les partis de l’opposition », a précisé Jean Kissi.

Sur la question de participation ou non du CAR à la prochaine élection, Kissi déclare : « les élections n’ont aucun sens si les réformes ne sont pas opérées avant ».

Par rapport aux revendications sociales et à la sortie du premier ministre Ahoomey-Zunu, Kissi se dit indigné et qualifie cet acte de « zèle du converti ».

Charles D.

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