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Selon le FMI, la faible régulation des banques panafricaines constitue un risque pour le système régional
Publié le vendredi 6 fevrier 2015  |  Agence Ecofin


© Autre presse par DR
Ouverture à Maputo le 29 mai de la conférence «L’essor africain» organisée conjointement par le FMI et le Mozambique


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Dans un rapport publié le 4 février 2015, et dont l’Agence Ecofin a reçu copie, le Fonds Monétaire International interpelle sur le risque posé par la rapide expansion des groupes bancaires panafricains, dans un contexte qui se caractérise par la faiblesse affichée par certains cadres de régulation.

L’expansion des banques panafricaines offre ainsi, selon l’institution multilatérale, un certain nombre d’opportunités et de bénéfices… Mais elle précise que ces banques posent aujourd’hui un défi en matière de transparence, de publication des résultats, de bonne gouvernance et d’une supervision des ratios prudentiels à une échelle globale. « Si ces aspects ne sont pas pris en compte cela risque de poser un risque pour le système financier régional », a fait savoir le FMI dans le résumé de son rapport.

Le groupe Ecobank est particulièrement visé par le rapport : «Le groupe Ecobank est l’une des banques panafricaines ayant réalisé une expansion rapide à travers le continent, mais ce développement accéléré pose des problèmes grave au regard de la mauvaise gouvernance dont souffre la banque», a précisé le FMI dans un rapport sur les banques africaines. «Avec sa stratégie d’expansion rapide, Ecobank prend une importance systémique alors que son système de supervision déficient représente une source importante de danger pour la stabilité financière du continent», a ajouté l’institution.

Le FMI précise, d’autre part, que la filiale nigériane d’Ecobank est en particulier «en proie à une mauvaise gouvernance», avec en toile de fond des «transactions douteuses» et «un modèle de fonctionnement non-viable», comme l’annonçait déjà l’agence Ecofin en mars 2014.

En revanche, des pays comme le Maroc dont trois banques (Attijariwafa Bank, BMCE Bank, Banque Centrale Populaire) ou l’Afrique du Sud, où on retrouve le groupe Standard Bank ou même Nedbank, actionnaire d’Ecobank, sont cités en exemples.

Pour certains groupes bancaire, la structure de l’actionnariat est peu cohérente, ce qui pose des difficultés quant à la règlementation à appliquer. L’étude a aussi noté que, mis à part le groupe Standard Bank, la majorité des banques panafricaines, malgré une forte empreinte régionale, présente un volume d’actif assez faible, lorsqu’on les compare à ceux mobilisés par les filiales des banques non africaines, ce qui pourrait être le fait d’une expansion mal orientée dans certains cas.

L’étude du FMI intervient dans un contexte où les dirigeants africains se penchent de plus en plus sur la question de l’intégration des systèmes financiers. Certains décideurs dont les opinions ont été rapportées par la publication ont exprimé le besoin que les différentes réformes soient entreprises de manière très progressive, de sorte à ne pas précipiter le risque systémique qui pourrait résulter d’une législation finalement peu attractive ou de nature à pousser au désinvestissement.

Idriss Linge

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