Togo - Un regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile en gestation qualifie le processus électoral en cours au Togo de « corrompu et verrouillé », et appelle à une synergie de toutes les forces vives de la nation, a constaté la PANA lors d’une sortie médiatique ce mercredi soir à Lomé.
Ce nouveau regroupement comprend plusieurs partis et organisations de la société civile dont le collectif "Sauvons le Togo (Cst), représenté par Zeus Mensah Ata Ajavon, du président du parti national panafricain (Pnp) de AtchadamTchikpi et de Eloi Koussawo, coordinateur du Mouvement patriotique du 5 octobre (MO5) venu de la Belgique et de quelques membres du combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015).
Ce regroupement en gestation qui a fait le tour d’horizon de la situation politique du pays depuis l’Accord politique global signé en 2006 qui devrait mettre en œuvre des réformes constitutionnelles et institutionnelles, fait le constat que neuf ans après, rien n’a été fait et accuse le pouvoir en place de refuser des réformes pour se maintenir au pouvoir.
Dans une déclaration lue à la presse, les Oddh et les formations politiques engagées dans « la lutte pour l’alternance et la vraie démocratie » au Togo affirment ne pas être « prêtes à accompagner un processus corrompu et verrouillé à l’avance qui cache une énième mascarade électorale destinée à légitimer le pouvoir du prince et appelle le peuple souverain à rester mobilisé et à prendre ses responsabilités ».
Prenant position vis-à-vis de la prochaine élection présidentielle, ils affirment que « les signes et risques de violences réels d’un dérapage pré, per et post-électoral sont perceptibles ». Car, estime ce regroupement en gestation, « les risques que recèle la situation togolaise sont énormes et palpables.
L’opinion nationale et internationale ne doit pas se laisser berner par un semblant de paix vécue à l’occasion des élections de 2007, 2010 et 2013. C’est une paix imposée, une paix de cimetière qui cache un volcan prêt à entrer en activité. Les situations récentes au Burkina Faso et en République démocratique du Congo sont révélatrices ».
Aussi, exigent-elles les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales avant toute élection pour la transparence du processus électoral.
Le scrutin présidentiel au Togo prévu en avril souffre de contestations de l’opposition et des organisations de la société civile qui réclament des réformes en vue de la limitation du mandat du chef de l’Etat, le retour au mode de scrutin uninominal à deux tours et le redécoupage électoral, rappelle-t-on.