Le ministre tchadien de la Communication s’en prend à la chaîne Africa 24. A propos de la future radiotélévision panafricaine qui verra le jour dans son pays, Hassan Sylla affirme :
«Ça ne sera pas une chaine ou radio au service d’un chef d’Etat africain comme Africa 24, mais une chaine et radio pour les Africains et pour tous les pays d’Afrique. » Les propos du ministre sont rapportés par le journaliste Samuel Obiang sur son blog Malabo News. Selon lui, Hassan Sylla s’exprimait en marge de la 6ème assemblée générale du Forum africain des éditeurs qui s’est tenu à N’Djamena, la capitale tchadienne, du 2 au 4 février 2015.
Le ministre tchadien de la Communication a également laissé entendre que le nouveau média qu’abritera son pays, viendra corriger les « erreurs éditoriales » de la chaine Africa 24 et les « problèmes économiques» de la radio panafricaine Africa n°1.
La radiotélévision panafricaine sera intégrée au futur Centre africain des Tic (Cati) en cours de création au Tchad. Le projet avait été annoncé en septembre 2014 par le président Idriss Deby Itno, lors du premier Salon international des Tic de N’Djamena.
Le chef de l’Etat tchadien avait présenté le Cati comme un « mégaprojet panafricain de radio et télévision numérique terrestre, conçu par et pour les Africains ». Il avait poursuivi qu’il s’agira de « la part active du Tchad dans la mise en œuvre d’un des programmes du NEPAD qui privilégie la production d’informations de sources crédibles, vérifiables et vérifiées, soutenues par des images réelles et positives d’une Afrique qui bouge et qui se développe ».
L’immeuble du Cati en construction coûtera au Tchad 60 milliards FCfa. La radiotélévision sera gérée par l’Union africaine. Quant à la chaîne Africa 24, elle est basée en France. Il s’agit d’un projet privé, porté par le Camerounais Constant Nemale. Le média se présente comme la première chaîne d’information sur l’Afrique. Elle dit « incarner la voix, le regard et le lien de l’Afrique sur le monde entier ». La Guinée équatoriale figure parmi ses principaux soutiens.