Présidentielle : le maintien du calendrier fait des déçus
Ceux qui espéraient un report de l’élection présidentielle de 2010 seront déçus. La Cour constitutionnelle a clairement indiqué jeudi que le scrutin se déroulerait entre février et mars de l’année prochaine. « Mais à moins d’un an de ce rendez-vous important, des désaccords déchirent encore la classe politique », écrit l’Union paru vendredi. Et devant cette situation de blocage, « l’idée d’un report trottait déjà les esprits des uns et des autres». Pour l’Union, « la loi sera respectée dans toute sa plénitude. Nonobstant les agiotages politiciens ».
Verbatim
La loi, rien que la loi
Les élections présidentielles de 2010 se jouent déjà dans les bouches…et dans les têtes de tous les Togolais. Pour cause, les candidatures se déclarent tous azimuts. On dénombre déjà près de cinq postulants au fauteuil présidentiel officiellement affirmés par voie de presse. D’autres, toujours dans les calculs politiciens, jouent pour le moment avec les nerfs de leurs compatriotes. Néanmoins, ils sont de plus en plus sur le terrain avec des messages politiques mesurés mais à connotation électorale. Parmi ceux-ci se trouvent certainement le “capitaine” Faure Gnassingbé et son “garde du corps” Gilchrist Olympio qui n’attendent que la confirmation de leur parti politique respectif ou coalition politique pour s’annoncer. Et comme d’habitude, dans les derniers moments du chronogramme établi par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
A moins d’un an de ce rendez-vous important, des désaccords déchirent encore la classe politique. L’installation de la nouvelle “ancienne” Ceni pour commencer les préparatifs en attendant la création d’une vraie nouvelle n’agrée pas tout le monde. Or, composée de membres de partis politiques dont deux la désavouent aujourd’hui, son travail est de facto hypothéqué. Secundo, le code électoral devant permettre une élection transparente, crédible et acceptée par tous tortille au sein du Cadre Permanent de Dialogue et de Concertation (Cpdc) par faute de consensus.
Devant cette situation de blocage sans précédent, l’idée d’un report trotte déjà les esprits des uns et des autres. Malheur, c’est compté sans la vigilance du gendarme suprême des élections au Togo. Ainsi, la Cour Constitutionnelle vient de publier un communiqué catégorique : “La Cour constitutionnelle rappelle que la question de la date de l’élection présidentielle est réglée par les articles 61 et 64 de la Constitution du 14 octobre 1992 et l’article 98 du Code électoral.
Aux termes desdites dispositions, l’élection présidentielle doit se dérouler soixante quinze (75) jours au plus tôt et soixante (60) jours au plus tard avant la fin du mandat présidentiel en cours. Le mandat du président ayant débuté le 4 mai 2005, date de prestation de serment, il est donc aisé de déterminer la date de l’élection présidentielle de 2010 au regard de l’article 98 du Code électoral. Ainsi la date probable de l’élection présidentielle de 2010 se situe dans la période du 18 février au 5 mars 2010.” Voilà qui doit rassurer tout le monde que la loi sera respectée dans toute sa plénitude. Nonobstant les agiotages politiciens.