La dette mondiale cumulée (gouvernements, ménages, entreprises et institutions financières) a progressé 57 000 milliards de dollars entre 2007 et 2014 pour atteindre la barre des 200 000 milliards de dollars, selon une étude de McKinsey Global Institute (MGI), publiée jeudi 5 février.
La dette mondiale, qui a augmenté à un rythme bien plus rapide que celui de la croissance économique, depuis la crise financière, pesait 286% du PIB du globe en 2014, contre 269% en 2007. La dette publique a progressé à elle seule de 25 000 milliards de dollars.
«Plutôt que de réduire leur dette, toutes les principales économies empruntent aujourd'hui davantage par rapport à leur PIB qu'en 2007. [...] Cela amène de nouveaux risques pour la stabilité financière et pourrait saper la croissance mondiale», commentent les experts du MGI.
Selon l’étude, la croissance de la dette publique «va continuer à croître dans de nombreux pays, au vu des fondamentaux économiques actuels».
L'endettement du gouvernement au Japon, qui détient le record en la matière, devrait ainsi passer de 234% à 258% du PIB entre 2014 et 2019, d’après les projections de MGI. Celui de la France passera de 104% à 119% sur la même période, tandis que la dette publique allemande tombera de 80% à 68% de son PIB.
En Chine, la dette globale a explosé, atteignant 282% du PIB, sous l'effet des prêts accordés hors du secteur bancaire réglementé (shadow banking) ainsi que de la spéculation immobilière, passant de 7000 milliards de dollars à 28 000 milliards de dollars.
La dette des entreprises chinoises se situe, par ailleurs, à un niveau très inquiétant puisqu'elle atteint 125% du PIB de la deuxième économie mondiale, soit «un des niveaux de dette entrepreneuriale les plus élevés du monde».
A noter dans ce cadre que la dette publique des pays africains demeure très modeste comparée aux niveaux enregistrés dans les économies développées. A ce train là, il n’y aura bientôt plus que l’Afrique qui sera solvable…... suite de l'article sur Autre presse