Togo - D’après un rapport rendu public hier vendredi 7 février 2015 par le Centre de droit public de l’Université de Lomé en partenariat avec le Centre pour la démocratie et le développement, les acteurs politiques doivent arriver à un consensus autour des questions touchant le devenir du pays.
Intitulé « Etude sur la politique, la gouvernance et les conflits au Togo », le rapport est subdivisé en trois grandes parties notamment le cadre juridique qui regroupe la durée et le nombre de mandat, le mode de scrutin, deuxième partie, le cadre institutionnel : la CENI, la Cour constitutionnelle et la HAAC puis enfin les acteurs politiques : le parti au pouvoir, l’opposition et la société civile.
L’étude a permis d’identifier certains aspects qui sont sources de conflits entre les acteurs politiques du pays. « Le manque de consensus, et l’absence de dialogue franc entre les acteurs », souligne le rapport.«Aujourd’hui rien ne garantit que les résultats qui seront proclamés au soir de la présidentielle prochaine seront acceptés car déjà les institutions sensées organiser ces élections sont contestées en grande majorité par certains partis de l’opposition togolaise », a fait observer l’enseignant chercheur Kossivi Hounaké, co-initiateur de l’étude.
Sur les grands points comme le mandat présidentiel et le mode de scrutin, le rapport révèle «une nécessité d’aller à la limitation, aux deux tours et de créer les meilleures conditions de tenue des élections dans le pays».
Pour Kossivi Hounaké, même si dans certains pays, il n’y a pas de limitation de mandat ou les deux tours pour les élections, la démocratie survit. Mais cet aspect est selon ses dires imperceptible au Togo pour certaines raisons, « premièrement le pays connait aujourd’hui une profonde crise de confiance et deuxièmement des accords ont été signés mais peinent à être mis en œuvre, allusion faite à l’Accord politique globale et les recommandations de la CVJR».
Le rapport, selon les initiateurs, sera mis dans le plus bref délai à la disposition de tous les intéressés.
Charles D.