L’élection présidentielle prochaine devrait se tenir entre le 17 février et le 5 mars 2015. Un délai, qui, selon Pr Komi Wolou, porte-parole du Pacte socialiste pour le renouveau (PSR), parti membre du Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015), ne peut être tenu « matériellement ». Une situation qui, d’après lui, risque de créer « une situation de vide juridique et d’insécurité ».
En réponse au ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de collectivités locales, Gilbert Bawara, qui avance la mi-avril 2015, M. Wolou, tout en reconnaissant que c’est au gouvernement de fixer la date du scrutin par décret ce dimanche dans l’émission « 12-13 » de la radio Nana FM, trouve que dans le cas actuel, le gouvernement seul ne peut le faire, encore moins, un ministre.
«Il n’appartient pas à un ministre, même s’il est ministre de l’administration territoriale, de déterminer unilatéralement une date en dehors des délais constitutionnels », a-t-il précisé.
«Mais si le ministre dit que les élections auront lieu en avril, bien évidemment, il se situe dans des délais qui ne sont pas des délais constitutionnels. Une fois encore, ce régime bafoue et foule au pied la Constitution », a-t-il ajouté, avant de proposer que les acteurs politiques dans leur ensemble, fassent preuve « d’humilité », s’asseyent et discutent aussi bien des questions de réformes et de la date des élections.