Les députés nigériens devraient se prononcer ce lundi 9 février pour que ses soldats puissent rejoindre les armées du Tchad, du Cameroun et du Nigeria déjà engagées dans la riposte contre Boko Haram.
Le Niger est actuellement dans la ligne de mire la secte islamiste Boko Haram, qui a attaqué dans la nuit de dimanche à lundi, la prison de Diffa, proche de la frontière nigériane. Deux combattants islamistes seraient tués, un militaire nigérien blessé. Dimanche, l’explosion dans le centre-ville a fait au moins un mort et ce lundi, une nouvelle explosion a été signalée vers le bâtiment des douanes. Les agresseurs ont également tenté de s’emparer d’un pont stratégique de la ville.
En attendant le vote de l’Assemblée nationale autorisant l’envoi de troupes nigériennes au Nigeria, Djiffa se retrouve sous le feu de l’ennemi, qui tire au loin des obus et des roquettes. Le véritable enjeu de cette bataille est la prise d’un pont frontalier, qui relie la ville au Nigeria.
Dimanche dernier, en pleine inspection sur le pont, une délégation conduite par le ministre de la Défense a essuyé des tirs de Boko Haram.
Dans une vidéo de 28 minutes, diffusée ce jour, Abubakar Shekau, le chef de la secte s’est exprimé. Faisant référence au déploiement militaire en cours, il lance: « Votre alliance ne mènera à rien. Rassemblez toutes vos armes et affrontez-nous : vous êtes les bienvenus.»