Togo - « Je suis professeur de droit Constitutionnel, Faure a fait deux mandats et sur la plan, juridique doit partir, personne ne peut me démontrer le contraire ». Cette déclaration de Zeus Ajavon sur TV7 dimanche dernier dans l’émission 7/7 vient en réponse à une intervention le vendredi 6 février dernier de Me Djovi Gally lors de la publication du rapport « Etude sur la politique, la gouvernance et les conflits au Togo », par le Centre de droit public de l’Université de Lomé.
Pour cet ancien bras droit de Gilchrist Olympio, une grande figure de la transition qui a fait suite à l’avènement démocratique au Togo et selon ses dires, acteur principal de la rédaction des deux constitutions qui s’en sont suivies, celle de la transition ainsi que celle de 1992, tout le monde ne doit pas se jeter dans les débats Constitutionnels, même en étant professeur de droit constitutionnel. « J’entends beaucoup, surtout quand ce problème de réformes a refait surface au Togo, se jeter dans le débat et donner leur interprétation or ce débat normalement est réservé aux professionnels de droit. On peut même être professeur en la matière et peut être limité même si c’est rare. La constitution n’est pas quelque chose sur laquelle on peut se prononcer sans être expérimenté », a fait remarquer Me Djovi Gally. « J’ai été un acteur principal dans la rédaction des deux dernières constitutions togolaises celle de la transition démocratique et celle de 1992. J’ai posé des questions simples à la conférence souveraine exemple quel régime convient le mieux au pays ? Quelle relation il doit avoir entre le PM et le PR etc.…
D’ailleurs la constitution de 1992 est très surcharge et pour la majorité des experts en droit constitutionnel, la révision clandestine de 2002 n’a pas été que mauvaise. Elle a permis d’améliorer la constitution en ce qui concerne l’aménagement du pouvoir entre le Président de la République et le Premier ministre », a expliqué Me Djovi Gally. «Il y a beaucoup de chose que bon nombre de Togolais et de partis politiques ignorent, surtout les nouveaux partis politiques émergents. Pour rappel, Edem Kodzo n’a pas démissionné rien que pour le conflit qui existait entre lui et le président Eyadema dans le temps. Il a mené une guerre farouche avec le Président Eyadema à propos de ces prérogatives que lui conférait la constitution et que Eyadema ne lui a pas donné la chance d’exercer », a-t-il ajouté.
Eu égard à tout ce qui précède, il est clair de toutes ces explications qu’on peut être professeur en la matière et être limité sur certains points dans le débat sur la constitution. De ce qui précède, Me Zeus Ajavon doit donc pour le bien de ce pays revoir sa copie et axer rien que ses actions sur les droits de l’Homme. Non seulement il doit accomplir ce cantonnement de salut public mais aussi, il doit retourner à la Constitution actuellement en cours qui ne limite même pas le mandat. Sinon, comment comprendre que quelqu’un a fait deux mandats et que la constitution le stipule et qu’on en soit là à se casser encore la tête pour réviser la constitution avant qu’il ne se présente plus.