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Débat sur les réformes politiques au Togo La CPP, le NDP et le PDR offusqués par des querelles incessantes entre pouvoir et opposition
Publié le mardi 10 fevrier 2015  |  Le Télégramme du Togo




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Togo - Ces partis ont jusqu’à un passé récent joué des rôles très capitaux dans la marche politique du Togo. Mais face au débat pour les réformes politiques avant ou après la présidentielle de 2015, la CPP, le NDP ainsi que le PDR ont été peu bavard, laissant parfois des partis qui n’ont même pas un vécu très remarquable dans la lutte démocratique du pays s’exprimer. C’est trois formations politiques ont dans un geste collégial décidé de sortir de ce mutisme, car trouvant inutile, les incessantes querelles entre le pouvoir et l’opposition togolaise autour du sujet des réformes. Une certitude pour Francis M. Ekon (CPP), Gilbert K. Atsu (NDP) et Lardja Kolani (PDR), la rue ne saurait être la solution à ces réformes. Pour ces leaders politiques qui lient intimement la mise en œuvre de ces réformes à une question de temps, « l’Etat de droit a ses exigences que la rue ignore ». Voici la déclaration conjointe rendue publique hier lundi par ces trois formations politiques citées.


CPP - NDP - PDR
LE TEMPS DES REFORMES

« L’Etat de droit a ses exigences que la rue ignore »
La vie des togolais est régulièrement bousculée depuis quelques mois ; des querelles incessantes pour des réformes.
Toute la sphère politique nationale est occupée sans cesse par le leitmotiv des réformes, au point d’en faire un cauchemar qui assaille les jours et les nuits des acteurs politiques, mais aussi et progressivement, d’en arriver à infecter les coins et les recoins de la vie des organisations de la société civile et au-delà.
Fatalement, soit par précipitation ou par improvisation, la nécessité des réformes est servie sous des formes multiples au risque de faire perdre aux réformes leur pertinence et leur bien-fondé.

Réformes par-ci ; réformes par là ; réformes entamées ; réformes avortées ; réformes proposées ; réformes rejetées ; réformes tantôt voulues ; réformes subitement refusées.
Finalement les processus de réformes ont fait et font un long parcours de combattant, sans jamais aboutir à la réalisation, et à la matérialisation des réformes.

Au fil du temps, le chemin au départ court et linéaire pour faire des réformes, a fini par devenir un labyrinthe. Tant les tours et les détours stériles ont construit des voies uniques, des contre sens multiples et des impasses parmi lesquels les activistes des réformes ne se retrouvent plus.

LE LONG CHEMIN VERS LES REFORMES
La nécessité des réformes était sans nul doute, devenue une évidence pour tout un chacun, depuis que l’opposition d’alors, sous le diktat de certains partis jusqu’au boutistes, s’est permis le luxe de boycotter les élections législatives de 2002.
Piètre démonstration de radicalisme ; un aveu de faiblesse pour offrir au pouvoir en place à l’époque, les moyens légaux pour élaguer légalement et régulièrement, les gardes fous de la Constitution qui assuraient au système politique togolais, une nature républicaine et lui donnaient une essence de démocratie multipartite participative.

A QUI LA FAUTE ?
La loi ne dit-elle pas que : « chacun est responsable du dommage qu’il a causé, non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence » et que le préjudice peut consister dans la perte d’une chance ?
Devant la panique ; déboussolée sans pouvoir rien faire devant le fait accompli ; n’ayant aucune voie de recours pour corriger, ni réparer les dégâts dans l’immédiat ; l’opposition se voit contrainte à réclamer et à revendiquer des réformes.
Cependant, le mal ou le bien (c’est selon) veut que les réformes ne relèvent pas de la volonté d’une personne, qui qu’elle soit, surtout pas dans un Etat de droit ou qui se veut tel.
Constat : crier que telle ou telle personne doit faire les réformes avant telle ou telle date butoir, relève de :

❖ La passion à aimer crier dans le désert
❖ La malice à surfer sur l’ignorance des autres en les considérant peu à même à comprendre les mécanismes qui doivent mener à faire les réformes.
❖ La précipitation à refuser que le Togo est un Etat de droit et à substituer son désir aux lieuet place des processus devant conduire aux réformes.

Vraiment, Etat de droit quand tu nous tiens !
Malheureusement, même la rue ne peut à elle seule faire des réformes en violation des textes qui disposent des processus à respecter pour réussir les réformes.
Réussir les réformes

Loin des agitations et des protestations, loin des animosités et des querelles de chapelle ; plus proches des textes, des techniques et des mécanismes qui doivent faire aboutir les réformes ; l’esprit des textes qui régit les processus de réformes, enseigne qu’en raison du subtil mais fondamental consensus qui doit présider à la réalisation des réformes, il ne suffit pas de s’agiter dans tous les sens et contre-sens pour faire les réformes ; Encore faut-il réussir à les faire ensemble.
Résultat : les réformes exigent :

➢ Discussion ou dialogue (c’est selon chacun)
➢ Concertation-concession-consensus ferme
➢ Réussite des réformes.

Visiblement ces différents critères ; ces valeurs ont échappé à certains protagonistes qui s’activent pour les réformes.
Alors depuis l’APG (Accord politique global), le processus pour les réformes connait plusieurs vies ou plusieurs morts : CPDC ; CPDC rénové ; Togo télécom I ; Togo télécom II, retour à l’Assemblée Nationale : puisque ni l’opposition, ni la majorité ne peut à elle seule rassembler le nombre de voix requis pour réaliser les réformes ; le projet de réforme engagé par la majorité parlementaire en Juin 2014 n’a pas pu obtenir l’assentiment de la représentation nationale ; plus encore, une autre proposition de réforme introduite par des partis de l’opposition n’a pas non plus abouti.

Pire, pour faire de ce refus du consensus, le triangle des Bermudes pour les réformes, les textes de la CEDEAO rappellent leurs exigences de délai et de devoir du consensus.
Autrement dit, la Constitution actuelle (à réformer) doit être respectée et appliquée en attendant les réformes ; ceci n’a rien de partisan ; c’est plutôt le propre de la pratique juridique. En d’autres termes, avec ou sans réformes, la Constitution actuelle s’applique et à force de loi fondamentale.

Aujourd’hui, personne, ni rien ne peut suspendre, ni interrompre l’applicabilité de la Constitution existante. Alors, tout compte fait, dans le respect de la Constitution, l’élection présidentielle doit avoir lieu au plus tard dans deux mois.

LE TEMPS DES REFORMES
La réalisation des réformes, mieux encore leur réussite soulève le problème de temps. S’il est possible dans l’idéal de faire des réformes même dans quelques jours, est-il envisageable en l’état actuel des clivages et des positions figées qu’un consensus puisse se dégager, ouvrant la voie aux réformes ? Toutes ces occasions ratées depuis 2006 n’ont-elles pas suffisamment cristallisé des points de vue et fermer pour un temps encore, la porte à un espoir de consensus qui se veut actuellement urgent et immédiat ?

Certains acteurs politiques pour répondre à leur impatience commettent l’erreur de vouloir différents types de réformes :
✓ Les réformes rapides : la limitation de mandat, l’élection à deux tours
✓ Les réformes lentes : qui seront à décider après. Mais quand ?
Pour ces acteurs politiques, certaines réformes doivent être faites avant l’élection présidentielle et les autres après.
Leçon : tout ce va et vient laborieux et déroutant aboutit à un embrouillamini qui confine à un goût pour l’amateurisme. Il fait oublier que tout ce qui se fait sans le temps, le temps s’en souvient. Pour tout dire, chaque jour qui passe nous conduit inévitablement à l’élection présidentielle. Seulement, chaque candidat se doit de veiller à ce que l’élection présidentielle se passe dans les meilleures conditions en attendant de meilleures occasions et périodes pour les réformes.

Malheureusement ou heureusement, (c’est selon) ; le temps des réformes n’est que le temps du consensus. : tôt ou tard.
Comme quoi, l’Etat de droit a ses exigences que la rue ignore.


LA CPP, LA NDP, LE PDR,
Le Président National Le Président National Le Secrétaire Général


Francis M. EKON Gilbert K. ATSU Lardja KOLANI

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