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Des prémices des violences électorales dans la préfecture de l’Ogou?
Publié le mardi 10 fevrier 2015  |  icilome




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Togo - Djéréhougné, c’est un village situé dans la préfecture de l’Ogou dont le chef-lieu est Atakpamé. C’est là qu’une milice allogène a choisi pour signer son retour et rappeler aux populations les exactions de 2005. La scène qui s’était produite la semaine dernière amène plus d’un à se demander si l’histoire allait encore se répéter.


Tout est parti d’un litige entre autochtones et allogènes sur la personne ressource qui devrait assurer le bon contrôle des opérations de révision des listes électorales dans la localité. Le choix devrait se faire entre le chef du village de Djéréhougné, Apédo Kokou et le chef des Kabyè et Losso de la région, Baoulibaya Essodjolo. Les villageois ont eu le malheur de choisir leur chef.

Les partisans de Baoulibaya ont manifesté leur mécontentement par une violence rare. La nuit même de leur défaite, une milice constitué des allogènes, selon les sources proches du chef du village, ont saccagé la maison de ce dernier. « Ils m’ont même violenté », a indiqué le chef. On a dénombré des blessés, dont trois cas graves.

Non contents de leur forfait, les membres de la milice se sont transportés, le lendemain munis de gourdins et de flèches, dans les centres de révision et de vote. Là, ils ont proféré des menaces de mort à l’encontre du chef Apédo Kokou et des autochtones.

Alertée, la gendarmerie de la localité était arrivée sur les lieux et a réussi à mettre la main sur deux jeunes accusés d’avoir porté la main sur le chef du village.

A la grande surprise de tout le monde, ces jeunes ont été relâchés sur injonction du tout-puissant Major Kouloum, celui-là même dont le nom a été cité dans les rapports sur les violences qui ont émaillé la présidentielle de 2005. Le commandant de la gendarmerie et le Procureur de la localité se sont pliés à ses desiderata.

A en croire les autochtones, M. Kouloum règne en conquérant dans le milieu. Il ne semble s’inquiéter de rien, malgré les nombreux rapports qui l’accablent.

Aux dernières nouvelles, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Gilbert Bawara, s’est déplacé dans la région pour faire baisser la tension Mais cette visite ne rassure pas les populations qui disent être toujours exposées aux exactions du Major Kouloum.

On se rappelle que c’est à Atakpamé que Faure Gnassingbé a lancé son appel « Plus jamais ça » en juin 2006, pour inviter les Togolais à ne pas céder à la violence. Mais visiblement, M. Kouloum n’en fait qu’à sa tête. Même les partisans du parti UNIR ne sont pas épargnés par ses humeurs, à en croire les informations.

I.K.

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