Togo - Une réunion quadripartite pour l’amélioration de la coopération technique entre le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Ghana en matière de gestion durable des ressources forestières s’est ouverte ce matin du 10 février 2015, à Lomé. Cette rencontre ayant pour but de lutter contre la criminalité environnementale dans la sous-région, a rassemblé des acteurs intervenants dans le secteur environnemental venant des quatre pays.
La tenue de cette réunion, selon le Ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, André Jonhson se situe dans la droite ligne des recommandations faites lors du séminaire national et diplomatique sur la sécurité environnementale les 20 et 21 mai 2014 où quatre domaines prioritaires de lutte dont celui lié à la criminalité forestière ont été identifiés par les participants. « La présente réunion est également une occasion pour chacun de nos pays et chacune de nos institutions d’explorer la mise en œuvre des
cadres de collaboration existants à l’instar de celui entre le Togo et le Bénin signé le 16 mai 2012 à Lomé, de créer éventuellement de nouveaux cadres tel qu’exprimé au point numéro 12 de la déclaration finale de la visite du Président Ghanéen à son homologue togolais le 9 septembre 2013 à Lomé et enfin de poser les bases d’une coopération sous-régionale », a indiqué le ministre, André Jonshon
Pour son collègue de la Sécurité et de la Protection civile, Yark
Damehame, cette rencontre quadripartite marque un tournant décisif dans la lutte contre le phénomène de la criminalité environnementale.
Selon lui, au-delà des petites saisies de bois issues du trafic
illicite, il faudra s’attaquer aux véritables acteurs du trafic
tapis dans l’ombre disposant de l’arme redoutable de la corruption. «Tel est le véritable enjeu pour lequel nous devons affûter nos armes pour espérer juguler le phénomène de cette criminalité environnementale », a-t-il recommandé
Au cours de ces dernières années, les forêts de la sous-région font objet d’exploitation frauduleuse. Au Togo, les cas de saisies et de litiges enregistrés en matière d’exportation de bois illustrent bien des défis dans ce domaine. En 2012, il a été enregistré au total 23 760 unités de produits ligneux et 30 072 en 2013, issues d’exploitation frauduleuse.