Malgré les engagements pris par le Togo aux niveaux international et national pour protéger les enfants des pratiques traditionnelles néfastes comme le mariage précoce et forcé, ces pratiques sont toujours fréquentes dans certaines régions du pays.
Dans le but d’apporter leur contribution à éradiquer ces fléaux, le Réseau de lutte contre la traite des enfants au togo (Relutet) et le Réseau des organisations de lutte contre la maltraitance, les abus et l’exploitation sexuelle des enfants (Romaese) ont signé un accord de partenariat avec le Fonds canadien d’initiatives locales (Fcil) pour la mise en œuvre du projet intitulé « plaidoyer pour l’accès à la justice des victimes de mariage forcé et précoce ». Ledit projet a été officiellement lancé ce mercredi 11 février à Lomé. Le Président du Relutet, M. Gbodjo Kodjo a lors de la cérémonie salué l’engagement du Fcil pour sa contribution.
A travers ce projet, les deux associations vont mener des actions conjointes qui pourront emmener les victimes à se faire entendre par les juges pour enfant.
Un guide de prévention et d’assistance aux enfants victimes de mariage précoce et forcé est produit à cet effet pour informer le public sur les conséquences néfastes du mariage forcé et précoce, les dispositions juridiques et les procédures d’accès à la justice des enfants victimes.
Il faut souligner que la cérémonie de lancement a coïncidé avec la fin d’une session de formation qui figure dans les actions prioritaires de ce projet. Tenu du 9 au 11 février 2015 à Lomé, cet atelier a permis de renforcer les capacités des juges pour enfant, inspecteurs régionaux de l’éducation, enfants membres du conseil national consultatif des enfants, des membres de la police judiciaire des régions et des agents sociaux travaillant avec les enfants, sur les conséquences néfastes du mariage forcé et précoce.
On parle du mariage précoce quand l’un des époux n’a pas atteint la majorité. En ce qui concerne le mariage forcé, c’est le fait de donner en mariage une personne contre sa volonté. Dans les deux cas, les conséquences sont dramatiques et portent atteintes à la dignité et l’épanouissement de la jeune fille.