Le groupe international Geos, spécialisé dans la gestion des risques sécuritaires, a établi sa carte africaine, tant en Afrique du Nord qu’en zone subsaharienne.
Selon Geos, concernant le Sahel, le danger principal réside dans la collusion entre les djiha distes et la criminalité courante : « En raison de la porosité des frontières et du contexte sécuritaire dégradé en Libye et au Nord-Mali, l’infiltration d’éléments criminels sur les territoires nationaux entraîne de multiples collusions entre les différents groupes djiha distes et réseaux de drogue, de trafic d’armes et de contrebande dans les régions d’Afrique du Nord et du Sahel, notamment en Tunisie, en Algérie ou encore en Mauritanie et au Niger ».
Pour le spécialiste, « le risque terroriste sur le territoire libyen devrait persister en 2015, alors que les groupes djihadistes, notamment ceux qui se réclamant de Daech, se restructurent et élargissent leur capacité de nuisance jusqu’à Tripoli ». En revanche, des processus de démocratisation, comme celui la Tunisie, laissent espérer une amélioration de la situation à moyen terme.
Geos voit également des risques en 2015 et 2016 du fait de perspectives électorales délicates : « Alors que le risque de violences est particulièrement élevé au Nigéria et en Guinée, la situation demeure volatile dans les autres pays où les crises passées (Côte d’Ivoire, Soudan, Centrafrique) et les débats sur le maintien prolongé des chefs d’Etat au pouvoir (Togo, Burundi) pourraient provoquer une escalade des tensions à l’occasion des échéances électorales de 2015 mais également de 2016 (Gabon, RD Congo, Bénin). »
L’autre élément de risque majeur réside « dans les activités terroristes de Boko Haram au Nigéria et des Shebab en Somalie » qui représentent une menace pour leurs pays et au delà. Cette menace s’ajoute à celles de conflits qui perdurent à l’est de la RD Congo, au Soudan du Sud ou en Centrafrique.
Enfin, en mer, « alors que la baisse des actes de piraterie se poursuit dans le Golfe d’Aden, le risque d’attaques est susceptible de s’étendre vers le sud du Golfe de Guinée, déjà fortement impacté par la criminalité maritime.», s’inquiète Geos.