Le Réseau de Lutte contre la Traite des enfants au Togo (RELUTET) et le Réseau des Organisations pour la Lutte contre la Maltraitance, l’Abus et l’Exploitation Sexuelle des Enfants (ROMAESE) organisent en collaboration avec le fonds canadien d’initiatives locales une rencontre de renforcement des capacités des acteurs de la protection de l’enfance, depuis le lundi 09 février 2015 à Lomé.
Placée sous le thème : « les conséquences du mariage précoce et forcé des enfants et l’accès à la justice des victimes », elle permettra d'outiller les acteurs sur les généralités en matière de droits de l’enfant, les causes et les conséquences du mariage et des grossesses précoces et forcés, et en la maîtrise du cadre juridique national et international protégeant les enfants. Ces participants sont des acteurs publics et privés de protection des enfants au sein du Conseil Consultatif National des Enfants (CCNE).
Pour le président du RELUTET, M.GBODJO Edouard, le tableau de bord sur la protection de l’enfant au Togo en 2011 montre que selon les données récentes du MICS 4 (2010), 29% de femmes de 20 à 49 ans ont contractées leur mariages ou union avant l’âge de 18 ans. Les proportions des femmes mariées avant l’âge de 15 ans et celles des femmes mariées avant l’âge de 18 ans sont plus importantes au milieu rural (9% et 37% respectivement) qu’en milieu urbain (5% et 19% respectivement). Il ressort de cette étude que ce taux de mariage précoce est plus élevé dans la région de la Kara.
Pour Koffi GANI, directeur de cabinet au ministère de l’Action Sociale, ces fléaux sont une gangrène pour le développement du Togo et le projet vient à point nommé appuyé les efforts déjà engagés par le gouvernement pour lutter efficacement contre ces phénomènes.
A l’issu de cette formation, un guide de prévention et de prise en charge juridique des enfants victimes de mariage précoce et forcé a été publié au cours d’une conférence de presse, pour faciliter l’accès à la justice à ces enfants.
C’était en présence de l’Assistance de programme service de la politique étrangère et de la diplomatie, Mme Bertha Desmennu.