Déclaration N°005/2015 : Les Présidents DEBY ITNO et OBIANG NGUEMA dans des postures panafricanistes et d’unité

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Publié le dimanche 15 fevrier 2015 | PAX AFRICANA

© aLome.com par Maxime Domegni
Edem Kodjo décoré des "Palmes académiques" françaises à Lomé, par le diplomate Nicolas Warnery.

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Il n’est pas très courant que nous lancions des fleurs aux dirigeants africains, mais l’honnêteté oblige de reconnaître ce que ces derniers peuvent faire de remarquable et de louable.

Sur un continent dans lequel briser des carcans relève souvent d’une gageure, les présidents Déby Itno et Teodoro Obiang Nguema ont ces dernières semaines affiché des postures peu courantes qu’il convient de saluer.

Le Chef de l’exécutif tchadien, alors que les Etats d’Afrique de l’ouest et du centre (exception faite du Cameroun) affichaient une lenteur pour définir les stratégies et entreprendre des actions devant contrer Boko Haram, a courageusement décidé d’engager troupes et matériel militaire de pointe dans la traque anti-Boko Haram.

Une intervention décisive saluée aussi bien par les populations bénéficiaires de cette nouvelle sortie gagnante de l’armée tchadienne que par la plupart des chancelleries occidentales et africaines.
Cette attitude du Tchad est à louer car elle témoigne d’une Afrique qui se prend progressivement en charge face à un certain nombre de périls, en tournant irrémédiablement le dos à l’éternelle assistance étrangère.

D’ailleurs, la décision du Président Déby Itno d’engager ses troupes dans une nouvelle crise hors du Tchad a eu le mérite de souder plusieurs états-majors d’Afrique autour de la nécessité de faire de l’élimination des radicaux de Boko Haram une cause commune. Shekau et ses sbires ont beau se figer dans des attitudes de défi et de provocation, rien ne sera plus comme avant et la volonté africaine d’éliminer les terroristes est plus évidente que jamais.

De son côté, la Guinée équatoriale du Président Obiang Nguema, alors même qu’elle s’est vue confier l’organisation de la 30 ème édition de la CAN 2015 à seulement 60 jours du début de cet évènement présenté comme la plus populaire et la plus médiatisée fête du sport en Afrique depuis plusieurs décennies, a brillamment relevé le défi d’une organisation presque parfaite.

En dehors des incidents malheureux qui ont émaillé la demi-finale Ghana-Guinée équatoriale, Malabo, Bata, Ebebiyin et Mongomo ont servi aux passionnés du foot africain une fête professionnelle et de haute volée. Un évènement qui a une fois encore permis à tous les Africains de vibrer et de communier pendant près de 30 jours autour d’une passion commune : le sport et ses vertus de concorde, de paix et de cohésion.
En réussissant le pari d’une organisation quasi-irréprochable en un temps record, Malabo a sauvé l’honneur de tout un continent. Elle a surtout évité au continent noir une avanie sans précédent : celle de délocaliser la CAN hors de l’Afrique. Une situation qui aurait d’une part porté un coup à l’honneur et à la fierté des Africains, et d’autre part décrédibilisé les instances dirigeantes du foot africain.

Signes palpables de cette prouesse réussie par Malabo, du 17 janvier au 8 février 2015, les stades équato-guinéens ont connu une ambiance et une fréquentation des grands jours, durant la plupart des matches. Vive l’Afrique !

Fait à Lomé, le 13 février 2015

Ayant pour architecte Edem KODJO (ancien Secrétaire général de l’OUA -devenue Union Africaine-, ancien Premier Ministre du Togo, Membre fondateur de la CEDEAO, Membre du Groupe des Sages de l’UA), « PAX AFRICANA» est une Fondation à but non lucratif à vocation internationale dont l’objectif essentiel est de garantir la paix et le développement en Afrique par la construction de l’Unité du Continent.
Elle a été portée sur les fonts baptismaux en juillet 2010 à Lomé (Togo) et est présidée par M. KODJO.

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