Comme nous l'écrivions hier, quatre représentants du parti Union pour la République (UNIR) au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont été rappelés et de nouveaux délégués ont été désignés. Trois de ses remplaçants ont prêté serment samedi devant la Cour constitutionnelle à Lomé.
Payadowa Boukpessi, Bloua Yao Agbo, Ably Bidamon et une 4e personnalité qui sera connue la semaine prochaine ont été désignés pour remplacer Mokpokpo Dosseh, Bawoubadi Bakaï, Koffi Ayéfoumè Kékéh et Bandifoh Ouro-Akondo accusés de n'avoir pas rendu fidèlement compte à la direction du parti présidentiel.
Les deux anciens ministres, Payadowa Boukpessi et Yao Bloua Agbo ainsi que l'Ancien Directeur général des Douanes ont juré solennellement de remplir fidèlement et en toute impartialité les fonctions de membre de la Commission électorale nationale indépendante dans le respect de la Constitution et du code électoral.
Il faut dire que cette situation est une première dans l'histoire des processus électoraux que le Togo a connus jusque-là. Pour ce faire, Aboudou Assouma, le président de la Cour constitutionnelle a fait rappeler que cette procédure est possible au regard des articles 12, 14 et 15 du code électoral.
En effet, aux termes de l’article 14 du code électoral, en cas de vacances de l’Assemblée, le remplacement des membres démissionnaires de la CENI se fait exceptionnellement par elle-même sur désignation du parti politique ou l’organisation auxquels ils appartiennent. Depuis le 30 décembre 2014, l'Assemblée nationale togolaise est en vacances.
La cérémonie de prestation de serment s'est déroulée en présence du Premier ministre, Séléagodji Ahoomey-Zunu, du président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani, du président de la CENI, Issifou Taffa Tabiou, du ministre en charge de l’Administration territoriale, Gilbert Bawara, notamment.
Composée de 17 membres, la CENI a en charge l'organisation et la supervision des élections. Mais depuis quelques jours, elle traverse une crise. Cinq représentants du CAP 2015 a annoncé leur retrait de la Commission pour protester contre le chronogramme établi et qui fixerait la date de l'élection présidentielle au 21 avril 2015. Une date estimée hors-délais constitutionnels par l'opposition qui réclament un consensus national sur la date du scrutin.