Le Comité d'action pour le renouveau (CAR) le dit à qui veut l'entendre que la prochaine élection présidentielle qu'organise le Togo n'a aucun sens si les réformes ne sont pas faites avant. Son président Me Dodji Apévon a invité les acteurs politiques à tout faire pour que les réformes soient faites pour que les élections soient crédibles.
Intervenant dimanche sur Nana Fm, Me Dodji Apévon a fustigé ceux qui avancent depuis plusieurs semaines, l'exemple du Sénégal avec la victoire de Macky Sall sur le président sortant Abdoulaye Wade. Pour lui, la situation du Togo est de loin différente de celle du Sénégal sur le point juridique et au niveau des lois électorales.
"Macky Sall ne gagnerait pas les élections au Sénégal si le scrutin était uninominal à un seul tour. Il a pu gagner parce s'était un scrutin à deux tours qui a permis à toute l'opposition de se mettre derrière Macky Sall pour le faire gagner", a-t-il avancé.
Le CAR persiste et soutient qu'une élection ne peut être que la conséquence juridique des réformes. "Jusqu'à la preuve du contraire, il faut un sursaut patriotique que ce n'est que par le biais des réformes que les élections pourront être crédibles et transparences", a martelé Me Apévon.
Le président du CAR pense qu'il ne faut pas continuer à faire la même chose, de la même façon en matière d'élection présidentielle. C'est ainsi que le CAR envisage de boycotter l'élection présidentielle d'avril prochain.
Dans le même temps, le CAP 2015 est sur le terrain et continue sa tournée dans la région maritime pour présenter son candidat Jean-Pierre Fabre aux populations avant les élections. Et au niveau du CAR, tout est clair: les participationnistes sont simplement à côté de la plaque.
Toutefois, il n'est pas question pour le CAR de boycotter la CENI qui est présentie pour organiser les élections locales à la suite de l'élection présidentielle. Le CAR compte y rester pour pouvoir voir clair dans ce qui se passe pour ne pas être pris par surprise.