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Togo/UNIR : Cour constitutionnelle, Ceni, mémorandum fictif, le revers de la pagaille
Publié le lundi 16 fevrier 2015  |  Afrika express


© aLome.com par Parfait
Geoges Aidam
Secrétaire Général de l’UNIR


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Le parti au pouvoir rappelle quatre de ses représentants à la CENI, Commission électorale nationale indépendante à la demande du chef de l’Etat. Motif ? Proches d’un réseau dissident qui envisage une présidentielle sans Faure, ils ont proposé une date « suspecte » du 21 avril pour la présidentielle. D’autres les suivront, a déjà menacé le président togolais.

Jeudi en matinée, le président togolais reçoit longuement quatre des cinq personnes qui représentent son parti à la Ceni. Il s’est montré très vague, n’est pas directement allé à l’essentiel selon l’une de personne avec qui nous avons pu échanger. Il se plaint d’une date maladroite avancée alors qu’il souhaite que le scrutin se tienne le 12 avril, date techniquement intenable.

Puis vient le sujet du jour, » vous fuitez trop d’informations sensibles » dit-il sans être plus précis. Il s’emporte, tremblote des mains, montre des signe de gêne sans rien dire de précis. Puis conclusion active, » compte tenu du fait que le parti vous fait de moins en moins confiance, je pense que vous n’avez plus votre place là bas ( à la Ceni, Ndlr)« . C’est Aïdam, son adjoint à la tête du parti qui leur apprendra qu’ils devront démissionner. Ce qu’ils feront sans trop en savoir la raison. Le 05 février dernier, alors qu’il fêtait à Kara, 420 km de Lomé et fief du régime, les dix ans de la mort de son feu père, le président togolais reçoit un message de Lomé et quitte précipitamment la principale ville du nord du pays. De quoi s’agit-il ?


Des gens qui, au sein du parti, évoquent l’idée d’une sorte de primaire. Idée incongrue pour des proches du président de la République, notamment Gilbert Bawara, ministre de l’administration, qui ont poussé le président à « sévir fermement« . Alors qu’un mémorandum qui le pousse à renoncer, au sein de son parti, à un troisième mandat circule virtuellement, Faure demande à Aïdam de rappeler quatre représentants de son parti à la Ceni. Et de les remplacer sans délai. Ce qui a été fait immédiatement. Tout cela relance la polémique et les rumeurs.

Mémo et résignation. La contestation gonfle au sein du parti au pouvoir. Tout est parti d’un mémorandum qui demanderait à Faure Gnassingbé de ne pas se représenter à la prochaine présidentielle, un mémo né au sein même de son parti. La presse locale en a fait cas la semaine écoulée, sauf que ledit mémo n’existe pas. Nous l’avons vainement cherché. La vérité, c’est que ce mémo n’a jamais existé, mais serait l’idée d’un groupuscule proche de Ingrid Awadé et qui propose une autre voie. Laquelle ? Celle d’une candidature autre que Faure. Candidature proposée par ce dernier et soutenue par lui. Objectif avancé, faire du Medvedev-Poutine, sauf que dans le cas du Togo, « si Faure s’en va, il ne reviendra plus » avertit un ministre proche du chef de l’Etat.


Le mémo n’existe pas mais l’idée a été évoquée par un clan au sein du parti au pouvoir. Parti du parlement, elle a été recueillie par des proches du chef de l’Etat qui la trouve « raisonnable« , ce qui sort, pour Faure, de toute raison. Quand il a été informé, il s’est mis hors de lui-même. D’autant que cette idée qu’il aurait qualifiée de « stupide » est proche d’une autre, à raison attribuée à son conseiller, Barry Moussa Barqué. Depuis, le peul est en disgrâce.


Et quand, dans la foulée, la Ceni fixe la présidentielle au 21 avril sans que les « membres de Unir n’aient informé leur parti, ni opposé une quelconque résistance » contre ladite date. C’est déjà assez suspect au sein du parti au pouvoir. Surtout que cette date tardive pourrait provoquer un vide constitutionnel, un vœu de l’opposition, une obsession pour Faure qui n’a pas fini de digérer une autre gaffe, celle de Aboudou Assouma, président de la Cour constitutionnelle qui avait annoncé que le scrutin devrait avoir lieu avant le 05 mars. Annonce rectifiée depuis le 03 février par une mise au point.


« On va mettre fin à la pagaille » a confié l’homme fort de Lomé a un de ses ministres, reçu longuement le vendredi. La suite et les chutes. Le président togolais a la maitrise de la situation. D’abord, personne ne sait exactement quand se tiendra la convention qui désignera le candidat de Unir pour la présidentielle et cela ne presse aucunement. Après que la date du 14 Février ait été avancée, elle a été vite oubliée parce qu’en recevant des piliers du parti, le chef de l’Etat a fait savoir que « la convention était moins importante qu’une stratégie de victoire« .

Ensuite, il est ferme sur le principe, « on ne peut rien faire, rien décider dans le parti sans m’informer » a-t-il souvent rappelé à Georges Aïdam, son vice-président. Et le président a déjà mis en garde que d’autres têtes tomberont. Il a insisté pour que le parti sorte sa grande artillerie pour remplacer les « suspects« . Bidamon Marc, ancien directeur général des Douanes, Boukpessi Payadowa, et le vieux Yawo Bloua Agbo…, les plus « fidèles » sont sortis des reliquaires. Arrivé au pouvoir en 2005 à la suite de fraudes massives et d’une chaine de violences, Faure Gnassingbé entend rempiler pour un troisième mandat cette année. Il a succédé à son père qui a dirigé d ‘une main de fer le Togo pendant quatre décennies. Afrikaexpress, Lomé.

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