Togo - Le leader de l’Union des forces de changement (Ufc), Gilchrist Olympio était comme dans un rêve hier après-midi lorsque les jeunes de Bè-Kondjindji ont commencé par lui jeter des pierres. Le dispositif sécuritaire de son parti à dû l’exfiltrer en catastrophe pour lui éviter le pire.
En effet, dans sa tournée qu’elle organise chaque week-end dans les quartiers de Lomé pour expliquer la nouvelle vision du parti, l’Union des forces de changement (Ufc) a prévu un meeting dimanche 15 février dernier à Bè-Kondjindji.
Sur place étaient dressés deux apatams et des chaises. Vers 14 heures, les gens commençaient par arriver sur les lieux. Le meeting a commencé aux environs de 15 h 30 avec l’arrivée du président national du parti, Gilchrist Olympio. Jusque-là, tout se passait bien. Malgré la faible mobilisation autour de l’événement, les quelques personnes qui étaient massées là suivaient les intervenants et leurs messages.
Et le tour du leader du parti jaune d’arriver. C’est le moment choisi par les jeunes pour entrer en action. Des pierres et d’autres projectiles sont lancés sur le podium où il se tenait pour s’adresser à la masse.
Rapidement, son service de sécurité a fait un cordon autour de lui, la exfiltré et mis dans sa voiture qui a démarré en trombe, sous les railleries des jeunes et de toute la masse. S’en suit alors une débandade dans les rangs des militants qui ont pris leurs jambes au cou. Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre qui n’ont pas eu besoin des grenades lacrymogènes, pour que la situation se calme.
« Vous nous avez dit en 2010 que vous allez obtenir les réformes en 6 mois après la signature de l’accord avec le RPT. On n’a rien dit. Il y a 5 ans, vous n’avez rien fait. Au lieu de venir nous dire ce qui se passe, vous vous taisez en mangeant avec les gens du RPT. Aujourd’hui lorsqu’on parle des réformes constitutionnelles et institutionnelles, vous ne dites rien, personne ne connaît votre position. On finit par comprendre que la situation vous arrange », a lancé un jeune, en colère.
Et il a ajouté : « Aujourd’hui, vous venez nous dire que le parti a une nouvelle vision. Ça n’engage que vous. Allez la partager avec vos militants ».
Après l’incident, personne n’ose venir ranger les matériels qui étaient restés sur le terrain de Bè-Kondjindji. Les chaises, la sonorisation, les apatams et autres étaient restés entre les mains des forces de l’ordre qui assuraient leur sécurité.