Reçu dimanche dans l’émission 12-13 sur Nana FM, le Président national du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), Me Dodji Kokou Apevon a fait le tour de l’actualité sociopolitique de notre pays. C’était l’occasion pour lui de décliner la vision de son parti sur le processus électoral en cours.
Me Apevon a annoncé que très bientôt, le Comité d’Action pour le Renouveau sera sur le terrain pour expliquer la position du parti aux militants et sympathisants, et aussi mobiliser toute la population pour les réformes.
Pour ce dernier, nous avons un réel problème d’institutions dans notre pays. Faisant allusion à l’imbroglio créé par le communiqué de la Cour constitutionnelle daté du 02 février suivi le lendemain d’une mise au point contradictoire, le président du CAR a laissé entendre sa déception.
« Voilà la Cour constitutionnelle qui fait une interprétation sur la date de l’élection il y a cinq ans, et qui refait une interprétation contraire aujourd’hui sur la même question. C’est extraordinaire (…). Ce qui se passe-là est symptomatique de la façon dont va se dérouler l’élection », a-t-il déploré avant de relever le coup de force opéré par le parti au pouvoir qui a débarqué quatre de ses représentants à la CENI vendredi dernier, violant ainsi l’article 4 du code électoral qui fixe les prérogatives et le fonctionnement de l’institution.
« C’est à la suite de la réunion du 11 février qui a permis à la CENI de proposer la date du 21 avril pour la tenue de l’élection que les quatre représentants d’Unir à cette réunion ont été obligés de démissionner, selon lui, parce qu’ils n’ont pas fait la volonté du gouvernement qui est celle de voir l’élection se dérouler le 15 avril. L’indépendance de la CENI est ainsi entamée. Cette attitude ne donne confiance à ce qui concerne la sérénité qui doit régner demain ».
Le président du CAR a précisé par ailleurs que le seul représentant du parti au pouvoir maintenu à son poste n’avais pas pris part à la réunion du 11 février parce qu’il était en mission à l’intérieur du pays. Il a réaffirmé la décision de son parti à ne pas cautionner la mascarade électorale qui se prépare encore.
Pour le CAR, les dés sont pipés; les conditions ne sont pas réunies pour une bonne élection. il faut obliger le pouvoir à faire les réformes. «Imaginez une seule seconde que les acteurs sérieux disent aujourd’hui, il y a un problème; nous ne pouvons pas aller aux élections dans ces conditions », a-t-il supposé, avant de poser la question: « Pensez-vous que ceux qui nous entourent vont se taire? »
« Le Togo va mal .Tout le monde est angoissé à cause des élections. Il faut arrêter cette mascarade pour que la classe politique par un sursaut patriotique parvienne à un consensus sur la question des réformes qui est primordiale à la tenue de bonnes élections », a conclu le président du CAR.
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