Toujours détesté par les populations, le leader de l’Union des forces de changement (Ufc), Gilchrist Olympio a encore subi la colère des jeunes de Bè lors de son meeting le week-end dernier à Lomé. La campagne de sensibilisation sur la nouvelle vision du parti « Détia » a mal tourné pour l’opposant historique Bè-Kondjindji.
Les jeunes de ce milieu, fief de l'opposition radicale emmenée par l'Alliance nationale pour le Changement (ANC), ont répondu à l’appel du rassemblement par de jet des pierres au président national du parti jaune. Le leader de l’UFC qui partage la gestion du pouvoir avec le parti UNIR, croyait qu’il y a toujours le vieil amour d’entan entre lui et les populations du quartier de Bè.
S’il s’avait ce qui l’y attendait, ce meeting pourrait être avorté. Mais, comme prévu, les chaises et instruments sonores étaient mis en places sous des appâtâmes de Kodjindji. Le dispositif sécuritaire aussi. Tout était bien préparé pour les beaux discours politiques.
Malgré une faible mobilisation des militants et sympathisants de ce parti, le chronogramme de l’événement a commencé à suivre son cours. Quelques interventions et messages s’exécutaient.
Soudain, l’atmosphère devient plus insupportable pour le président et sa délégation. Le tour du leader de l’UFC, Gilchrist Olympio, pour son message a mis en colère certains jeunes du quartier qui ont lancé des pierres et des projectiles sur le podium. Ne serait-ce l’habileté de ses gardes corps, la situation aurait été pire pour le fils du père de l’indépendance. M. Olympio a échappé bel la vindicte populaire.
C’est la débandade totale. Les militants et sympathisants du parti se sont dispersés de la place. « Vous avez dit en 2010 que vous allez obtenir les réformes en 6 mois après l’accord signé avec le RPT. On n’a rien dit. Il y a 5 ans, vous n’avez rien fait. Au lieu de nous dire ce qui s’est passé, vous vous taisez en mangeant avec les gens du RPT. Aujourd’hui, on parle des réformes constitutionnelles et institutionnelles, mais vous ne dites rien. Et personne ne connaît votre position. On finit par comprendre que cela vous arrange », martelaient les jeunes révoltés.
D’autres en ont mare d’entendre le président de l’Ufc dire seulement que « le parti a une nouvelle vision». «Ça n’engage que vous. Allez la partager avec vos militants», a ajouté un autre jeune survolté.
C’est l’intervention des forces de l’ordre sans l’usage des gaz lacrymogènes qui a apaisé un peu le climat. Mais, la peur a envahi les militants de l'UFC qui sont repartis sans aménager les lieux. La police a assumé le contrôle des chaises, la sonorisation et les appâtâmes.
Le meeting de Gilchrit Olympio s'est donc terminé en queue de poisson dans le quartier de Bè. Ce qui sonne déjà mal pour lui et peut constituer un handicap pour sa candidature à la prochaine élection présidentielle.