Togo - Si le débarquement sans ménagement des cinq (5) représentants de l’UNIR à la Ceni à quelque peu mis en émoi l’arène politique togolaise, ce sont les personnalités de leurs remplaçants qui suscitent plus d’interrogations et intriguent plus d’un. Quel message le Parti de Faure Gnassingbé envoie-t-il à ses adversaires politiques?
La Commission Électorale Nationale Indépendante (Ceni) a connu un petit chamboulement ces derniers jours. Il s’agit du départ des 5 représentants siégeant au nom de Union pour la République (Unir) et de leur remplacement au pied levé. Ces nouveaux membres de la CENI ont aussitôt prêté serment devant la Cour Constitutionnelle. Un signal fort venant de Unir en direction des partis politiques de l’opposition indiquant que, la bataille ne sera pas si aisée à la Ceni. Il traduit aussi le souci du parti au pouvoir d’avoir la mainmise sur le processus électoral justifiant ce débarquement de ces représentants "un peu trop passifs"
Mais ce qui suscite plus le débat, ce sont les personnalités auxquelles l’Union pour la République (Unir) a fait appel pour remplacer ceux qu’on accuse d’avoir commis "des manquements graves".
Les personnalités envoyées par le parti de Faure Gnassingbé, sont ceux qu’on nomme des "Barons". Ils étaient des militants de la première heure du temps du parti RPT et servent à nouveau dans le parti du "Fils". Ils sont connus pour leur dévouement au parti au pouvoir.
Pour bon nombre de togolais, ces personnalités envoyées est le signe que, l’Unir veut s’appuyer sur l’expérience de ces anciens pour mieux contrôler le processus électoral. M. Yentcha Yentchabré, Ably Bidamon, le Prof Takpa Boutchoura, Payadowa Boukpessi, Yao Bloua Agbo, ce sont là les nouvelles figures qui siégeront désormais au nom de l’Unir à la CENI.
Selon Gilbert Bawara, "il s’agit d’un réaménagement que le parti UNIR a opéré. Je ne considère pas cela comme un fait extraordinaire ou quelque chose qui pourrait induire des conséquences préjudiciables au processus électoral", tentait de se justifier M.Gilbert Bawara.
Même si par des contorsions dont il a seul le secret, le ministre de l’administration territoriales essaie d’expliquer ces remplacements, il n’est un secret pour personne, qu’avec ces nouveaux représentants, le combat sera plus rude à la CENI et plus aucun centimètre de concession ne sera cédé aux partis politiques de l’opposition notamment sur la question de l’assainissement du fichier électoral. Espérons que l’avenir nous fera mentir