Le gouvernement togolais a temporairement fermé toutes les écoles du pays, à l’exception des universités, après des manifestations d’élèves protestant contre les grèves à répétition de leurs enseignants. Les élèves ont envahi les rues de la capitale, Lome, en demandant au gouvernement d’accéder aux requêtes des professeurs pour que les cours puissent reprendre. Le gouvernement a expliqué que cette cette fermeture temporaire a été décidée car les manifestations sont "de nature à mettre en danger la sécurité et la vie des élèves, de leurs enseignants et de la population". Cette décision, selon le gouvernement, concerne "tous les établissements scolaires de l’enseignement général et de l’enseignement technique tant publics que privés sur l’ensemble du territoire".
Les services d’éducation et de santé de ce pays d’Afrique de l’ouest ont récemment été affectés par des interruptions à l’initiative des syndicats. Ceux-ci réclament une hausse de salaire pour les 50 000 employés du secteur public. Les principales centrales syndicales ont appelé à une grève de 72 heures à
partir de mercredi. Les autorités togolaises ont réitéré leur disponibilité "à poursuivre les
discussions avec les centrales syndicales, afin d’apporter des solutions appropriées à la situation et permettre un aboutissement heureux de l’année scolaire".
Mais les représentants des syndicats ont estimé que cette fermeture des écoles était "une fuite en avant". "Nous irons jusqu’au bout de nos revendications", a déclaré à l’AFP Gilbert Tsolenyanou, porte-parole de la STT (Synergie des Travailleurs du Togo).