Togo - On est à quelques semaines de l’élection présidentielle qui se tient le 21 avril prochain, selon le chronogramme de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Le débat sur les réformes politiques est toujours à l’ordre du jour. Il y a ceux qui soutiennent qu’il faut aller à cette élection sans les réformes pour ne pas ouvrir un boulevard à Faure Gnassingbé et ceux qui demandent l’adoption des réformes avant toute élection. Le CAR, qui se situe dans la seconde catégorie, demande au peuple togolais de faire un « choix clair entre ceux qui le trompent et ceux qui lui disent la vérité ». Lecture !
Communiqué de presse
L’HEURE DU CHOIX
Le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) tient à souligner que toutes les forces vives de notre pays : partis politiques de tous bords, organisations de la société civile, autorités religieuses, populations de diverses régions ainsi que les pays et organismes amis du Togo s’accordent à dire que le prochain scrutin présidentiel sera à nouveau dépourvu de sens si les réformes prescrites par l’APG ne sont pas réalisées auparavant.
Un consensus général était également sur le point d’être dégagé à cet effet sur le schéma défendu par le CAR et l’ADDI : œuvrer à ce que les réformes soient opérées avant la fin du mandat en cours avec, notamment, la limitation du mandat présidentiel à deux et l’adoption du mode de scrutin à deux tours. Ces deux réformes étant de portée à garantir à nos populations des chances de réalisation de l’alternance et d’élection d’un nouveau président de la République par la majorité des Togolais, même au cas où l’occupant actuel du fauteuil présidentiel serait tenté de faire usage de la possibilité que lui laisse le texte réformé d’être candidat à un dernier mandat.
Les Togolais ont été scandalisés d’apprendre que le président de l’ANC pense que les réformes politiques ne constituent plus une urgence, car, à l’écouter, il est sûr de gagner le scrutin présidentiel, même au cas où ces réformes n’auraient pas été réalisées.
Or, en cherchant à renvoyer à plus tard les réformes, le leader de l’ANC expose le pays à un scénario extrêmement périlleux en offrant au chef de l’Etat en exercice un boulevard pour briguer deux nouveaux mandats de 5 ans au moins, soit un minimum de 20 ans au pouvoir !!!
Entre le schéma défendu par le CAR et celui que prône l’ANC, il faut choisir. Il est temps que nos populations sortent le pays de l’impasse politique qu’il traverse depuis des années en faisant un choix clair entre ceux qui le trompent et ceux qui lui disent la vérité.
Fait à Lomé, le 17 février 2015
Pour le CAR,
Le Président National
Me Paul Dodji APEVON