L’histoire anime les débats et suscite beaucoup de réaction au sein de l’opinion qui s’interroge non seulement sur la destination que peut prendre un corps à la morgue autre que celle dressée par la famille éplorée, mais aussi sur la crédibilité des travailleurs des morgues.
La disparition du corps de Maman Elisabeth Atakpah Avinyo depuis le mois de novembre 2014 continue d’engager les populations de la préfecture d’Agou dans une recherche pour l’heure, infructueuse.
Du flou entoure les arguments développés par l’Administration de la morgue de Kpalimé. La police et la gendarmerie poursuivent les recherches, tout comme la famille qui ne sait plus à quel sort se vouer.
Difficile d’être à la place des fils, filles et petits fils de Maman Elisabeth Atakpa Avinyo, âgé de 105 ans, pour qui, une cérémonie grandiose d’adieu était en préparation. La famille de la défunte a engagé des dépenses à la taille de l’importance de leur illustre disparu. Cercueil, faire-part, T-shirts et autres gadgets ont été commandés par la famille.
Les préparatifs des obsèques allaient bon train quand, à quelques jours de la date prévue pour l’enterrement, la famille constate avec désolation, la disparition du corps de la défunte de la morgue de Kpalimé. Et pourtant, pour permettre aux morguiers de bien entretenir le corps de leur mère, grand-mère et tante, des cadeaux ont été offerts à certains agents de la morgue de Kpalimé où le corps est gardé. Malheureusement, ceux-ci ont manqué de sincérité et de loyauté envers leur donateur en laissant le corps prendre une destination inconnue à ce jour.
Les faits
La scène se passe à Agou Akoumahou, dans la préfecture de Kloto. A environ deux semaines de la date prévue pour l’enterrement du corps de Maman Elisabeth Atakpa Avinyo, décédée à l’âge de 105 ans, ses enfants se sont rendus à la morgue de Kpalimé pour vérifier l’état du corps comme d’habitude. Arrivée à la morgue, le morguié demande à la famille d’aller chercher le reçu original que l’hôpital leur a délivré pour servir de preuve de dépôt du corps.
Ce que la famille a exécuté sans contestation quelconque. Malheureusement, cette dernière visite a été la source d’un constat malheureux, surprenant et choquant. Le casier n°3 dans lequel le corps était déposé et habituellement visité par la famille était vide. Ce qui a choqué la famille, mais elle a été rassurée par le morguier, qui s’est adonné à une fouille de tous les casiers. Selon lui, dès fois, des corps sont déplacés de leur casier pour des raisons données.
La fouille ne donnera rien. La panique s’empare ainsi de la famille qui ne s’attendait pas vraiment à une telle histoire. L’affaire est transportée devant l’Administrateur du Centre Hospitalier Préfectoral (CHP) de Kpalimé. Celui-ci, dans une note de reconnaissance, a demandé à la famille de lui accorder 48 heures pour chercher le corps. Le délai épuisé, rien à signaler.
Saisi par la famille, la police et la gendarmerie de Kpalimé ont interpellé et interrogé le morguier et ses collaborateurs. Ce n’est qu’à partir de cet instant que le morguier a indiqué que le corps a été retiré nuitamment par une inconnue, à bord d’une voiture portant une immatriculation du Ghana, contre la présentation d’une photocopie du reçu attestant le dépôt du corps. Des révélations qui n’ont pas dédouanées le morguier. En plus de cette révélation, il a demandé à la famille d’aller chercher le corps et lui faire les comptes en guise de remboursement. Ce qui semble une garantie que la famille ne pourra jamais trouver le corps. Lui et d’autres suspects ont été mis aux arrêts et actuellement déférés en prison.