L’actualité sociopolitique dans notre pays dominée par la grève des travailleurs et les préparatifs de l’élection présidentielle à venir, ne laisse pas indifférent le président du Parti du renouveau et de la rédemption (Prr). Longtemps absent du débat, Nicolas Lawson signe son retour, et avec la véhémence qu’on lui connaît, à travers une lettre envoyée à la jeunesse togolaise.
L’homme est révolté par l’accaparement des ressources nationales par la minorité qui gravite autour de Faure Gnassingbé, la fermeture des écoles décidée par le gouvernement comme réponse au mouvement de revendication des enseignants, entre autres maux. « Vous n’avez pas d’avenir avec le système funèbre qui régente la vie nationale. Mr Faure Gnassingbé n’arrivant pas à empêcher la minorité de ruiner le pays, mettant en danger votre avenir, en même temps que la paix sociale, la stabilité politique et la cohésion nationale », dit-il aux jeunes togolais.
« L’Etat togolais est en pleine liquéfaction de pourriture. Un gang expert à toutes les escroqueries, consacrant l’anarchie, les injustices de tous genres et la misère partout dans le pays. La société se désagrège rapidement et les médiocres bigots réussissent à s’agglutiner entre eux, submergeant les élites et en étouffent la semence », charge Nicolas Lawson. Et d’appeler la jeunesse togolaise à agir pour s’assurer un bel avenir.
« Vous devez rester debout et mener le combat jusqu’à la défaite totale des accapareurs de nos richesses et la fin de leur système inique, inhumain et cinglant (…) », lance-t-il aux jeunes togolais qu’il appelle à être « plus dignes et plus libres » que l’ancienne génération qui « a failli » et a été « matériellement et moralement corrompue », à savoir que « la liberté ne se donne à personne » et « qu’il n’est de véritable salut qu’en soi-même ».
« Enfants du Togo, sachez que notre pays a les moyens de doubler les salaires et les bourses ; de reconstruire et d’équiper nos hôpitaux, nos universités et nos écoles ; de recruter des milliers de nouveaux enseignants, médecins, infirmiers, sages-femmes, agronomes ; de subventionner notre agriculture; de mettre en place un crédit public productif pour relancer la croissance économique, etc. », lance-t-il aux jeunes, et de les appeler à empêcher la tenue de l’élection présidentielle à venir : « Puisqu’ils ont fermé les écoles pour faire échec à la grève et
pour vous empêcher d’exiger vos droits, ils ne doivent pas organiser l’élection présidentielle le jour venu. Ils devront aussi fermer les bureaux de vote ce jour-là ». Car, il est convaincu que dans les conditions actuelles, aucune élection ne leur assurera un bon avenir, la justice, la liberté, la paix civile et le bien-être ; et donc ils ont tout à gagner « en prenant le flambeau de la lutte pour la démocratie et la justice sociale ».