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Incident à Djréhouyè, Major Kouloum N’ma Bilizim sort de son mutisme et clarifie les faits
Publié le vendredi 20 fevrier 2015  |  Horizon news




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Major Kouloum N’ma Bilizim : « Ceux qui me traitent d’instigateur n’ont pas raison gardée. Je me pose la question de savoir comment on peut être pyromane et sapeur pompier à la fois ? »
Il nous en souvient bien qu’un incident grave s’est produit en début du mois de février à Atakpamé dans le canton de Hossou plus précisément dans le village de Djréhouyè entre deux chefs traditionnels l’un chef Kabyé et l’autre Ifè.

Une situation interprétée de tout bord et de toute pièce comme un signe précurseur des violences posts-électorales de 2015 et indexant le sieur Major Kouloum N’ma Bilizim, cité par les organisations de défenses de droits de l’homme en 2010 comme instigateur des crimes et violences dans la localité. Le samedi 14 février, le bureau l’Amical de la Relance pour le Nouvel Ordre et la Paix dans les Plateaux (ARNOPPLA) en tête le président Major Kouloum N’ma Bilizim a rencontré les hommes des médias afin de faire une lumière sur cet incident.

C’est avec un regret inouïe plein d’amertume qu’il défend ce que les prétendus comploteurs appellent « instigateurs ». « Ceux qui me traitent d’instigateur n’ont pas raison gardée. Je me pose la question de savoir comment on peut être pyromane et sapeur pompier à la fois?», s’est il interrogé. Suivez plutôt cet entretien à bâton rompu que la rédaction horizon news a eu avec le concerné à Atakpamé.



Horizon news : Pouvez-vous livrer à la population la version réelle des faits de l’incident à Djréhouyè?

Major Kouloum N’ma Bilizim : Les incidents se sont produits entre dans la nuit du 02 au 03 février dernier. Le matin du 03 février vers cinq heures du matin, j’ai été réveillé par le président de la CELI et ce dernier me fit part qu’il y avait des incidents à (Djéréhouyé) . Il me dit qu’il y est allé avec une équipe pour tenter de régler la situation sans lui trouver totale solution et qu’ils y seraient à nouveau dès le lever du jour. Le matin, vers huit heures, j’ai été appelé par le commandant de groupement, commandant APELI, qui m’a transmis le même message. Il me suggéra de me rendre sur le terrain du fait que je suis président de l’amical des ressortissants du nord dans les plateaux. Je m’y suis donc rendu avec mon équipe (ma suite) sans perdre de temps. A notre arrivée vers dix heures, j’ai trouvé sur les lieux le préfet, le député de l’ANC, M. Thomas ATAKPAME, certains partisans de l’ANC, les deux chefs canton (celui de Gléi, celui de Houdou, celui de Elavagnon) et certains notables. Le préfet me rendit compte de l’incident. Puis j’ai émis le souhait de me voir les lieux de l’incident. Ils m’amenèrent donc voir le terrain, je m’aperçus d’une case détruite et du saccage d’une autre en construction. J’ai voulu voir le propriétaire de la case, ce qui fut fait. Il s’agit du chef APEDO Kossi. Je lui ai présenté mes regrets et mes encouragements. J’ai demandé à voir le chef Kabyè, dont les populations sont responsables des dégâts. Le préfet m’avisa du fait qu’il eut voulu lui aussi le voir mais la population s’y était fermement opposée. J’ai mandé des jeunes d‘aller le chercher, ce qui fut fait. A son arrivée, je l’ai sermonné sans l’avoir laissé le temps de s’expliquer. Mes collaborateurs ont demandé de le laisser s’expliquer, ce que je fis. Il me dit que ce sont ceux de l’autre camp qui étaient à l’origine de la provocation et se rappelant d’un autre incident de 1991 dans lequel ils se sont dits avoir été lésés, ils ont rétorqué. Il m’expliqua qu’ils n’étaient pas contents du fait que le chef désigné nouvellement pour les coiffer ne vienne pas de leur village mais qu’il était en quelque sorte réfugié. Je leur expliquai ce en quoi il n’était pas bien qu’ils détruisissent les bâtiments en s’appuyant sur la légitime défense tout en leur exprimant ma compréhension des choses.


Ils reconnurent leur tort. Ils nous présentèrent leurs excuses, apportant de la boisson que nous tous, nous partagions. De retour chez les miens, une fois la situation réglée, nous cotisâmes pour venir en aide aux victimes des incidents. Nous récoltâmes au total cent cinquante mille francs que je n’ai pas pu remettre au chef canton la nuit faisant. Le lendemain, j’avais une tournée à faire au niveau de Badou donc avant de partir, j’ai appelé un neveu du chef canton pour lui remettre le montant. Il ne put arriver du fait qu’il était à Akparé, à 15 km environ d’Atakpamé; Le lendemain matin, il revint me voir et je lui remis l’enveloppe qu’il devait remettre au chef canton qui à son tour le remettra au chef Djéréwouyé. Deux heures après, je reçus un coup de fil d’un jeune homme du quartier du chef canton m’informant qu’il y avait une réunion, à laquelle auraient pris part le chef canton de Glei, le chef canton de Houdou, le chef canton de Datsa, le chef canton de…., celui de Akparè, certains cadres comme le député Thomas ATAKPAME, M. Yves BETE ; bref ils étaient nombreux à participer à cette réunion. Cette réunion m’incriminait d’avoir orchestré le saccage des maisons.


Et comme argument, ils ne comprenaient pas comment j’ai pu réussir là où le président de la CELI et le commandant de groupement avaient échoué. Ayant appris cela, je rappelai le neveu du chef à qui j’eus remis l’enveloppe contenant les cent cinquante mille francs. Je lui retirai l’enveloppe l’informant de la situation et lui expliquant que j’aurais été pris pour fautif si cette somme leur parvenait. Après cela, j’ai ouïe dire qu’ils eurent porté l’affaire devant le préfet.
Horizon news : Y- a t-il eu des blessés enregistrés ?

Major Kouloum N’ma Bilizim : Il y avait deux blessés : une femme et un enfant du chef APEDO. Ceux-ci ont été amenés à l’hôpital. Ceux qui sont venus les filmer pouvaient aisément raconter que les autres patients qui sont sur les lits de l’hôpital étaient aussi des victimes de l’incident. Mais en réalité, nous n’avions constaté que deux blessés contrairement aux victimes présentées dans les journaux. On note également des toits levés et une partie d’un mur de bâtiment en construction saccagé.


Horizon news : Ces incidents entre allogènes et autochtones ne sont pas les premiers ? Comment pouvez-vous expliquer que pour rien de choses, la population se soulève jusqu’à se faire si mal ?

Major Kouloum N’ma Bilizim : Concernant la mésentente entre les allogènes et les autochtones, j’en suis abasourdi. Etant commandant de brigade, j’ai sillonné beaucoup de préfectures et je puis dire que la préfecture de l’Ogou est sans pareille, du moins négativement. Jalousie, irresponsabilité à certains niveaux, voilà le pain quotidien ici. Ceux qui me traitent d’instigateur n’ont pas raison gardée. Je me pose la question de savoir comment on peut être pyromane et sapeur pompier à la fois ?, c’est absurde ! De part mes investigations, l’actuel chef de collectivité est un régent et n’est reconnu que par le préfet ; mais il ne l’est pas par un arrêté alors que le chef Kabyè a été reconnu officiellement par le ministère de l’administration et de ce fait, il est la personne ressource du village à chaque élection. Le nommé Chef APEDO Kossi agit seulement sous l’impulsion du Préfet et du Chef de Glei. Faut-il le reconnaitre qu’à l’approche de chaque élection, c’est le même scénario, des chantages vis-à-vis des collectivités étrangères avec des injures: « à la victoire de l’opposition vous allez rentrer avec vos sachets plastiques au village ». Par exemple le village de Djrehouye a été crée par les allemands du retour du nord avec la colonie Losso (Doufelgou) et Lamba (Binah). Mais aujourd’hui il semble que certains se réclament propriétaires terriens et désiraient récupérer leur terre. C’est bien dommage ! Tout récemment, c’était le chef du canton de Glei, Olu Aladji Kokou Akomadji VIII encore président des chefs traditionnels de l’Ogou qui organise des réunions en sourdine avec les chefs cantons afin qu’aucun ressortissants du nord (Kabyè, Losso, Lamba...) ne soit nommé chef dans un quelconque village dans la préfecture au détriment des Adja et Ifè. Ce sont des signes qui ne présagent pas la bonne attente entre les citoyens d’un même pays.
Horizon news : Craignez-vous que votre nom soit encore vilipendé pour ce dont vous dites être innocent ?

Major Kouloum N’ma Bilizim : J’ai écouté sur la radio Kanal Fm à Lomé la sortie de Mme Kafui Brigitte Adjamagbo-Johnson, Présidente du Combat pour l’alternance Politique en 2015, originaire d’Atakpamé et de nombreux journaux qui commencent à me traiter d’instigateur de cet incident. La réunion des chefs traditionnels et des cantons de la préfecture et même l’action incohérente et incompréhensible du Préfet Alagbé Kokou qui savait très bien que je représente les ressortissants Kabyè dans les plateaux montrent que les choses sont bien planifiées pour qu’encore une fois mon nom soit vilipendé mais je crois que tout ce beau monde trouvera échec sur le chemin. J’ai la main sur ma conscience.

Mon souhait, c’est de nous voir chaque jour la main dans la main et que tous les fils et toutes filles de l’Ogou vivent dans la paix et la solidarité. Personne n’est étrangère sur le territoire togolais puisque le Togo appartient à nous tous. Dans l’Ogou, je pense que les réels autochtones ne font pas leur travail de sensibilisation profonde à l’égard de leur frère et sœur sur le sujet qui gangrène le tissu social. Ces accrochages durent depuis longtemps c’est pourquoi il suffit juste d’une petite tension pour que toute la population s’enflamme. Au sein du parti dans l’Ogou, il existe de nos jours un problème de leadership entre les jeunes cadres UNIR et ceux qu’ils pensent être les conservateurs du parti RPT. On a tendance que certains montent la jeunesse contre d’autres et pour quelle fin, je n’en sait rien. Des injures et insultes sur les radios locales contre ma personnalité. C’est pas digérable dès fois, mais comme je l’ai dit si haut, notre devoir est d’accompagner le Président de la République dans sa politique de paix et de réconciliation partout au Togo. Justement lorsque la responsabilité fut attribuée au premier vice-président du parti Georges AYEDAM, les nôtres lui ont fait confiance au point où personne ne le contrôlait sur le terrain. Et donc, il a bénéficié d’un trop plein de confiance. Nous avions cru qu’il allait travailler avec nous, ce qui n’est pas malheureusement le cas. Cela a entrainé une scission entre lui et nous.
Horizon news : Alors que faire ?

Major Kouloum N’ma Bilizim : Chacun doit revenir à de meilleurs sentiments avec la seule idée de la reconstruction du tissu social de notre patrie chère à nous en toute vérité et sincérité ! Les autorités doivent être regardantes surtout à cette période électorale.

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