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Le phénomène de «cafetaria» au Togo : quand les Guinéens tiennent le marché
Publié le vendredi 20 fevrier 2015  |  icilome




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Il sonne 7 heures. Adjovi, une habitante du quartier Adéwui (Lomé) n’a rien à mettre sous la dent. Rapidement, elle fait un saut au cafeteria « chez Diallo » et le tour est joué. Il lui est servi en quelques minutes, une tasse de café au lait bien chaud avec du pain.

A l’instar d’Adjovi, nombreux sont les togolais qui prennent d’assaut ces mini-bar communément appelés « cafeteria ». Un secteur d’activité qui connait un boom impressionnant dans la ville de Lomé.

En effet, dans presque tous les quartiers de Lomé, aussi bien dans les endroits reculés que le centre ville, on en dénombre plusieurs. Tandis que certains ouvrent très tôt le matin, la plupart démarrent véritablement leurs activités à partir de 17 heures. On y trouve entre autres du spaghetti, couscous, sandwich, café au lait, thé, de la salade, de petits poids, de la cacahouète et des boissons de toute sorte. Les prix varient légèrement selon les établissements mais généralement un plat de spaghetti se vend à 500 FCFA, celui du couscous à 1000 FCFA et le plat de la salade à 500F, et ce sont ces mets qui sont plus privilégiés par les togolais.

Ce secteur d’activité est monopolisé au Togo par les guinéens qui sont les premiers à s’installer. Même si quelques rares de togolais s’adonnent à ce commerce, les clients préfèrent le plus souvent déguster chez les étrangers. Qu’est ce qui explique ce choix ? Kodjovi un client fidèle de « Diallo » répond : « je préfère manger ici, parce Diallo est rapide et il prépare bien. Il est aussi moins cher mais il sert beaucoup ».

Le problème d’hygiène dans ces cafetaria

La plupart des togolais déplorent le manque d’hygiène chez ces guinéens. Non seulement certains « cafetaria » sont implantés dans des endroits insalubres mais aussi les locaux ne sont pas parfois bien entretenus et les conditions dans lesquels sont préparés les aliments laissent souvent à désirer.

Un business florissant et fructueux

L’activité est tout de même rentable. Certains disent réaliser 50 000 à 100 000 F CFA de bénéfice par mois alors que d’autres affirment qu’ils gagnent jusqu’ à 200 000 F, le mois. « Tout ce qui est restauration, cela rapporte. Nous en tirons pas mal de profit. », a affirmé Barry, Responsable d’un « cafetaria ». Un avis partagé par son compatriote Khaloum : « Quand j’étais venu au Togo, je vendais des habits. Mais je ne gagnais rien. Depuis que j’ai installé mon cafetaria , je ne me plains pas trop. J’envoi même régulièrement de l’argent à ma famille en Guinée »

Quid des conditions d’installation de ces « cafetaria » ?

Pour s’implanter, les responsables des « cafetaria » doivent avoir une autorisation d’installation. Cependant, la plupart d’entre eux se sont implantés illégalement et de façon anarchique. On se rappelle que le gouvernement avait récemment procédé à la démolition de certaines boutiques et cafetaria qui se sont implantés sur les voies publiques.
Il est donc nécessaire de réorganiser le secteur tout en mettant un accent sur l’aspect sanitaire.

Hélène Doubidji

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