Les acteurs du secteur de la santé continue de ruminer les propos arrogants tenus à leur encontre par le Premier ministre le 2 février dernier. C’est cette sortie qui a d’ailleurs durci la position de la Synergie des travailleurs du Togo (STT) qui boucle les trois jours de grève sèche aujourd’hui. Peut-être secoué par les événements de mardi dernier avec la descente des élèves dans les rues, Arthème Ahoomey-Zunu a voulu jouer à l’apaisement.
Selon certaines informations, c’est Faure Gnassingbé qui lui aurait donné des instructions de rectifier le tir, afin de calmer les agents de la santé. Les réactions de ces derniers n’ont pas été tendre à l’endroit du Premier ministre qu’ils ont traité d’arrogant et de trop suffisant. Inutile ici de revenir sur les propos du locataire de la Primature.
Cependant, mercredi dernier lors de la réunion entre le Premier ministre, les responsables de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les acteurs de la santé sur l’évaluation des aides apportées par cet organisme de l’ONU, Ahoomey-Zunu a calmé le jeu..
« Je voudrais que chacun comprenne qu’il faut améliorer les conditions de vie et de travail des agents de santé, mais il faut améliorer aussi les structures sanitaires. Nous ne pouvons pas faire semblant de ne pas le regarder », a-t-il déclaré.
Tout porte à croire que le Premier ministre est bel et bien conscient de la vétusté des infrastructures sanitaires et des conditions précaires dans lesquelles les agents de santé travaillent. Mais qu’est-ce qui lui a pris le 2 février dernier, au point d’être aussi désagréable avec ses partenaires que sont ces agents ?
« Je voudrais demander, a-t-il ajouté, à tous et à chacun de la comprendre et de savoir que nous ne pouvons réussir cette mission que si nous nous donnons la main. Oui, la tâche est immense, les défis sont nombreux, les enjeux sont importants, mais il se fait tard. Nous ne pouvons réussir que si nous nous donnons chaleureusement, courageusement et fraternellement la main ».
Il a donné l’impression de ne pas pouvoir se passer de la collaboration du personnel soignant pour réussir les défis dans le secteur de la santé. Et Ahoomey-Zunu de promettre : « Le gouvernement veillera à ce que les moyens auxquels il devait pourvoir soit disponible. Le gouvernement veillera comme il le fait depuis plusieurs années à ce que vous soyez dans des conditions de travail qui vous facilite la tâche, qui vous aide à prendre soin de nos populations, surtout les plus vulnérables ».
Visiblement, le Premier ministre sait pertinemment ce qui l’attend, surtout comment faire pour éviter des problèmes inutiles, genre ce qu’on a connu mardi dernier avec le durcissement du ton de la STT. On comprend bien ceux qui affirment qu’il a seulement laissé son ego prendre le dessus.
Dans tous les cas, on attend de voir si ces belles paroles seront mises en œuvre pour le bonheur des populations togolaises, surtout celles pour qui ces hôpitaux publics constituent aujourd’hui un mouroir.
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